Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Un investissement pour une construction entraîne que les produits assemblés et l'assemblage lui-même sont des activités nécessitant de l'énergie et produisant des pollutions, y compris des gaz à effet de serre. Comme ce genre de calcul n'est souvent pas fait de façon fiable, on peut supposer que ces valeurs sont proportionnelles d'une part au rapport de l'investissement sur le produit national brut (PNB) et à une même fraction de l'ensemble des gaz à effet de serre émis par le pays pour réaliser ce PNB. Un investissement plus grand produit donc plus de GES.
Si l'investissement pour construire en un an un système ayant un durée de vie de 20 ans représente 0,3 % du GNP, ou représente des frais financiers de 0,015 %/an et fait économiser 0,015 %/an de GES, soit 0,3% des émissions de la nation, ce projet est neutre.
Comparons de la génération électrique uniquement par des centrales thermiques et cette même génération à laquelle on a ajouté une capacité de 100 % d'éolien, donc produisant 20 % de l'énergie et évitant ainsi 20% de GES. Le coût d'investissement est multiplié par 4, puisque l'éolien revient 3 fois plus cher en capital à capacité égale.
En Belgique, les frais financiers totaux (10 €/MWh) des centrales électriques (nucléaire exclus) est de l'ordre de 50 TWh * 10 €/MWh = 0,5 G€/an, soit 0,2 % du GNP. Ces frais financiers sont ici multipliés par 4, soit 0,8 % du PNB. L'électricité représente 20 % de l'énergie consommée. L'économie en GES est de 20 % sur la production électrique thermique, laquelle représente, en tenant compte de 40 % de nucléaire, 10 % de l'énergie du pays, soit 2 % des GES mais, du fait du capital investi, seulement 1,2 %. Si l'économie en GES n'était que 8% (ce qui est assez réaliste avec des turbines à gaz devant marcher en régime fluctuant à une moyenne de 80 %), le projet serait neutre.