Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Le syndrome éolien a une explication physiologique simple et inconsciente. Comme pour le mal de mer, cette sensibilité est variable pour chaque personne.

Les neurones de lieu, le mal de mer et le syndrome éolien

       Les rats et les souris ont des neurones du cerveau appelées cellules de lieu, localisées dans une partie centrale du cerveau appelée l’hippocampe. Chacun de ces neurones s’allume chaque fois que l’animal se trouve dans une zone précise de son environnement.

     Comment expliquer cette propriété innée ? Le cerveau est câblé pour utiliser les informations des organes vestibulaires de l’oreille interne qui signalent les mouvements de rotation de l’animal suivant les 3 axes et les accélérations dans les 3 directions. Un calcul inconscient donne alors en permanence la direction de la tête du rat. Combiné avec les mouvements en ligne droite, ce calculateur interne du cerveau détermine la position absolue du rat.

      A part sa taille, le cerveau humain est assez semblable à celui du rat et des fonctions similaires inconscientes sont supposées nous informer où nous sommes dans notre environnement immédiat. Les expériences qui ont permis de comprendre le fonctionnement des neurones de lieu n’ont pu être pratiquées que sur les rats et les souris.

      Le système vestibulaire de l’homme est plus complexe que celui du rat, étant beaucoup plus influencé par les données visuelles et auditives. Lorsque les données vestibulaires sont brouillées, le manque de correspondance entre la position observée et celle calculée par ce système inné provoque le mal de mer.

       On peut provoquer ces sensations en étant dans un bateau qui bouge ou dans un environnement (tels que dans des attractions de foire) qui imite ces mouvement, par exemple par des images défilantes qui donnent l’impression que l’on monte ou descend ou tourne. La proximité d’énormes pales en rotation est inconsciemment enregistrée par la composante visuelle de notre système inné de l’équilibre et peut nous mettre mal à l’aise sans qu’on en connaisse la cause. La plupart des gens qui ont le mal de mer éprouvent aussi une gêne bien avant de se rendre compte de la cause. Certaines personnes se sentent perturbées quand elles sont à proximité d’éoliennes géantes (près de 10% des riverains souffrent à un moment ou l'autre, du mal éolien). Le syndrome éolien a ainsi une explication physiologique simple et inconsciente. Comme pour le mal de mer, cette sensibilité est variable pour chaque personne. Ces effets sont peu étudiés. Des recherches expérimentales (visuelles et auditives) seraient utiles pour comprendre les maux d'au moins 10 000 victimes de l'éolien.

      Les personnes aveugles sont moins sensibles aux effets visuels mais cela est compensé par une sensibilité accrue aux sons. Ils peuvent connaître la dimension d'une chambre simplement en entendant la réverbération du son. Comme le son est la source de nuisance des éoliennes la plus citée, ils sont probablement plus incommodés.

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