Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Des projets éoliens au Chili sont discutés dans les journaux internationaux et comparés aux autres sources d'énergie, hydraulique ou gazière.
Le Sud du Chili (la partie ouest de la Patagonie) a les plus grands glaciers après les pôles. La région autour de l'Antarctique est venteuse, pluvieuse et froide. Le climat ressemble à celui du nord de la Norvège. Les grosses rivières de cette région montagneuse conviennent pour des installations hydroélectriques.
La difficulté est que la Patagonie chilienne (Aysén) n'a pas besoin de beaucoup d'électricité. Elle a moins de 100 000 habitants (moins d'un habitant par km2 dans une zone de 400 km sur 300 km incluant le passage maritime de Mercator de l'Atlantique au Pacifique). Pour vendre l'électricité, il faudrait la transporter sur 2100 km jusqu'à la région industrielle de Santiago.
La région peut produire au moins 3 GW d'énergie hydraulique non intermittente, stockable et renouvelable, soit autant qu'une centrale nucléaire de trois réacteurs avec des barrages donnant l'équivalent de stations de pompage pour la régulation hebdomadaire
La suite montre que la croisade pour l'environnement sévit partout, alimentée par des idéalistes qui ne cherchent ni à comprendre le but de la gestion des énergies, ni à se représenter les conditions locales, ni à avoir un discours cohérent sur le renouvelable, classant l'éolien avant l'hydraulique quand on le leur demande.
Pour capter l'eau d'un torrent, on construit un petit barrage qui dévie l'eau au-dessus d'une centrale d'hydroélectricité en aval de ce torrent pour produire de l'électricité en continu. Les rivières alimentées par des glaciers ont un débit régulier, restant important en période sèche d'été et fonctionnant encore pendant les périodes pluvieuses d'hiver (l'inverse dans l'hémisphère sud).
Il est intéressant de construire de plus grands barrages que le minimum nécessaire pour un captage. On peut ainsi accumuler l'eau pendant la nuit et produire ensuite plus d'électricité de jour pendant la période de pointe. De plus grands barrages permettent de s'adapter à la fois au changements saisonniers du débit de la rivière et de la demande d'électricité.
L'équipement hydroélectrique des Alpes s'est fait au moment ou un gouvernement pouvait décider de prendre des captages d'eau et de détourner l'eau des rivières torrentueuses et des cascades sans rencontrer d'opposition. C'est ainsi que la France a équipé les Alpes suivant un plan général pour optimiser non seulement l'énergie hydraulique mais aussi l'énergie des centrales nucléaires, un modèle d'utilisation au niveau d'un pays. Les bénéfices des sociétés publiques en charge revenaient au pays sans qu'il y ait de corruption.
Le Chili actuel ne peut pas faire la même optimisation car les compagnies nationales sont privatisées et n'ont plus la liberté de manœuvre qu'avait EDF (la compagnie nationale 'Électricité de France').
On a aussi découvert du pétrole et du gaz naturel dans la région bien qu'on ne puisse pas encore estimer les réserves. On construira donc des pipelines et des gazoducs vers Santiago, lesquels peuvent transporter beaucoup plus d'énergie à moindre coût que le courant électrique.
Le gaz naturel pourrait servir ainsi à fabriquer de l'électricité à Santiago à partir de ces réserves fossiles mais cet usage entrerait en concurrence avec l'hydroélectricité.
Il y a donc des marchés importants à saisir pour l'électricité, le pétrole, les forêts, les mines et les terrains que les routes ouvriront à l'exploitation. Pour faire bouger et pour geler les décisions, La méthode moderne, depuis au Maurice Strong l'a érigée en méthode générale à l'ONU en 1992, est d'y catapulter les actions des ONG et de les soutenir par des campagnes médiatiques bien financées.
Les Chiliens se demandent pourquoi, depuis qu'on a découvert du pétrole, des entreprises d'Amérique du Nord dont le rôle social est de vendre des campagnes de propagande ont pris le projet hydroélectrique chilien pour cible et incitent des ONG à participer à la contestation. (Certaines de ces entreprises travaillent aussi pour les lobbies éoliens et pétroliers).
Les justifications avancées par ces ONG sont primaires et hors contexte :