Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

L'étude américaine a 5 erreurs majeures.

- Le facteur de charge est de 44%.

- Les subsides sont inclus dans les coûts financiers, ce qui rend ceux-ci non représentatifs.

- Les coûts d'amélioration du réseau ne sont comptés que pour moitié et sont supposés déjà capable de supporter 10% de puissance en plus.

- Les centrales à charbon son supposées capables de s'adapter aux variations de l'éolien.

- Les parcs éoliens remplacent les centrales à flamme et il n'est pas prévu qu'ils aient du backup.

Malgré ces désinformations optimistes, l'éolien n'est pas rentable même s'il produisait le double de ce qu'il est capable de générer.

Les lobbies européens essaient de vendre leur vieilles technologies éoliennes qui ne stabilisent par le réseau.

Projets éoliens aux États-Unis

     Le département de l'Énergie aux États-Unis a publié une étude dont le sous-titre est pour augmenter la contribution de l'éolien dans l'électricité.

      Cette étude [155] suppose une croissance de 39 % de la consommation de 2005 à 2030, soit d'atteindre 5800 TWh/an, ce qui pourrait être produit par une puissance de 600 GW avec un facteur de charge de 90 %.

     Le moyen proposé est de construire des éoliennes pour générer 300 GW, soit 100,000 éoliennes géantes de 3 MW. Pour arriver à 20 % d'énergie, l'étude suppose que les éoliennes vont avoir un facteur de charge de 44 % (plus de 2 fois un chiffre réaliste). Ce nombre semble calculé à partir d'un facteur de charge qu'ils prétendent être actuellement de 29% (alors que ce nombre n'est plausible que sur des sites bien ventés en mer d'Irlande et qu'en valeur, il n'y a que 23 % d'éolien offshore installé dans le plan en 2030). Le progrès technologique ferait augmenter de 15% ce facteur sur la période (29% et 15% égalerait 44% ? page 24). Ce nombre surréaliste n'est pas commenté par (ou connu de) la plupart des autres participants à l'étude dont le titre original ci-dessus ne parlait pas de 20%. Ce nombre et les calculs de prix semblent provenir d'une nouvelle section environnement d'un bureau d'étude, réputé par ailleurs (Black & Veatch Engineering). Un titre de l'étude mieux adapté au contenu aurait dû être 10% d'énergie éolienne en 2030.

     Remarquons que le coefficient de charge n'est pas mesuré, ce qui permet d'augmenter la puissance délivrée au delà de la puissance marquée sur la plaque signalétique. La production annuelle n'est publiée que plusieurs années plus tard. La consommation d'électricité pour faire tourner l'éolienne par vent insuffisant n'est pas comptée. La puissance est la puissance mécanique du rotor mais pas la puissance délivrée à la cabine de connexion. L'augmentation de performance n'est que la différence entre le réel et ce que la publicité annonce.

    Le mix énergétique proposé, montré sur un graphique (2030US), est analysé et comparé. La pollution par le CO2 est maximum puisque 53 % de l'énergie est fournie par du charbon et 7 % par du gaz naturel. Il n'y a pas assez de centrales à gaz pour s'adapter aux variations rapides de l'éolien. L'hydraulique est utilisée dans d'autres buts et ne peut être utilisé pour cette régulation que si les centrales hydro-électriques à barrage sont transformées. 

    L'étude admet qu'il faut des améliorations importantes au réseau, mais limite ces investissements à 10% du coût des parcs éoliens (page 162).

    L'étude compare deux scénarios, avec ou sans éoliennes mais les investissements en centrales classiques sont réduits de 10%, alors qu'elles sont presque toutes nécessaire en cas d'absence de vent (réduction maximum de 4%).  

     Les prix utilisés pour les calculs financiers de l'étude supposent un crédit fédéral et local des taxes sur la production et des crédits de vente sur le renouvelable (19$/MWh, page 192). Le prix global des éoliennes est supposé totaliser 495 G$ pour 293 GW, soit  1,69 M$/MW en prix constants de 2006. L'étude conclut que le prix ne sera pas insupportable (page 164). Le prix réel par kWh serait doublé avec un coefficient de charge réaliste de 22 %.

     Nous présentons un scénario plus intéressant en remplaçant l'éolien par du nucléaire. Au lieu d'installer 100,000 éoliennes, il suffit d'installer 25 centrales de 3 réacteurs totalisant  3 GW (coefficient de charge proche de 90 %. Les statistiques sur l'évolution du prix des carburants (page 187) supposent que le prix du gaz naturel évolue peu de 2006 à 2030.  

    Le document prétend qu'il n'y a pas assez de gens capables de construire des éoliennes aux États-Unis et qu'ils devront les acheter en Europe. Le document emploie la plupart des arguments diffusés par les lobbies européens de l'éolien comme s'il provenait de cette source. Les Américains vont plutôt acheter leurs éoliennes en Chine ou en Inde, lesquelles leur reviendront 10 fois moins cher qu'en Europe (Wired, June 2008, page 161).

    Le document est endossé par un organisme officiel (DOE) et est destiné à influencer des politiciens pour que eux et leurs électeurs croient combattre le réchauffement climatique en employant  de l'éolien au lieu de nucléaire (en fait, le nucléaire est surtout remplacé par du charbon) . Les campagnes médiatiques pour l'éolien ont amené Obama et McCain à juger électoralement profitable de promettre de l'éolien. 

   Les méthodes (modèle JEDI) pour calculer l'emploi pourraient être utilisées pour calculer l'effet économique de la création d'Ateliers nationaux. De l'argent (des subsides) est insufflé pour faire des travaux inutiles ; cela procure de l'emploi à un grand nombre de gens et fait tourner l'économie. L'ennui est que ce scénario n'a pas fonctionné en France au XIXe siècle et n'a pas plus de chances d'améliorer la situation actuelle.   

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