Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Des simulations étudient quelques scénarios pour le futur.

Les scénarios de Greenpeace où le nucléaire est remplacé par du vent sont techniquement ineptes. On ne précise pas ce qui arrive quand il n'y a pas de vent  et on suppose que l'éolien peut fournir 50 % de l'électricité à la demande.

Au lieu d'importer du pétrole, Greenpeace importe des biocarburants et de la biomasse, ce qui améliore ses scénarios.  

Prévisions d'énergie

Simulations de scénarios de mix énergétique

      Des simulations sont un moyen d'étudier quelques scénarios pour le futur. Greenpeace a cautionné des études faites en Allemagne (par des fabricants de pales d'éoliennes) d'après les idées de Hermann Scheer.

Les énergies utilisables dans le futut 

       Leurs scénarios différents, appelés [R]évolution énergétique,  ont été calculés pour les principaux grands  pays, pour les États-Unis, pour l'Europe et pour les différents pays de l'Europe de 2000 à 2050. [Ce qu'ils appellent la cogénération avec des combustibles fossiles (Cogen fossil) est le gaz naturel. Le secteur (Oil+gas) est uniquement de l'essence et du diesel]. Une valeur approximative de la moyenne de ces scenarii sert de données ici. Nos scénarios (Open) étudient les périodes 1975, 2040 et 2050. Nous invitons le lecteur à étudier le réalisme des divers scénarios et de les comparer.

       Les économies d'énergie sont rendues égales dans tous les scénarios pour pouvoir les comparer. Remarquons cependant que les économies d'électricité sont moins nécessaires avec des consommations élevées d'énergie nucléaire à prix marginal très bas. Il est doublement intéressant, pour la réduction de CO2 et pour la rentabilité, de remplacer du fossile par du nucléaire partout où c'est possible.

      Le tableau de calcul joint montre, d'une part 6 prévisions globales Green avec des données similaires aux moyennes de Greenpeace pour quelques pays en 2000, 2010, 2020, 2039, 2040 et 2050 et d'autre part 3 scénarios Open pour 1975, 2040 et 2050. Le tableau permet de les comparer approximativement sur la même base. On en tire le graphique ci-dessus pour les comparaisons. Les catégories de Greenpeace sont interprétées ici comme (1) le charbon, (2) le pétrole et le gaz naturel (uniquement le pétrole ici) et (3) la cogénération fossile (uniquement le gaz ici). Les combustibles fossiles sont comparés sur cette base. 

       Des résultats sont :

  • Le scénario Greenpeace emploie plus de combustible fossile (37,7%°) que le scénario Open (34% en 2040), bien que celui-ci inclue plus de charbon.
  • Des prix globaux des énergies pourraient se déduire de ces tableaux à partir d'hypothèses sur les prix futurs des énergies fossiles. Cela revient à comparer le prix du kWh éolien et de son backup par rapport au kWh nucléaire et son système de régularisation de la production et de la demande. Comme le backup a été oublié chez Greenpeace, aucune conclusion sensée n'est possible. 

      Un scénario a été publié par le Département de l'énergie des États-Unis [155] pour atteindre un objectif de 20 % d'énergie éolienne. Les périodes sont référencées comme 2005US et 2030US. Ces derniers scénarios sont étudiés sur une page séparée. Ils sont comparés ici avec un scénario plus réaliste 2030Nu.

    Le graphique suivant compare des scénarios de génération d'électricité, distincts par leur mélange d'énergies.

scenarios du mixte produisant l'électricité 

Les résultats sont comparés sur deux critères majeurs :

  • Quels sont les quantités d'énergie fossile encore nécessaires ? La consommation fossile est un peu plus faible (34%)  dans le scénario Open 2040 (ou le nucléaire est une énergie renouvelable) que le scénario allemand GR2040 sans nucléaire (38%). Un autre calcul s'occupe des émissions de CO2 assez semblables (12 Gt CO2). Les scénarios américains utilisent principalement du charbon et sont donc très polluants.
  • Quel est le réalisme technique des scénarios. Il n'est actuellement pas possible de stocker plus de quelques minutes d'énergie éolienne avec de coûteux stabilisateurs de réseau à volant d'inertie. Les stations de pompage n'ont pas de barrages assez grands pour stocker l'énergie entre les périodes venteuses et les périodes calmes. Il n'est donc pas possible d'avoir une puissance éolienne supérieure à une fraction de celle des centrales d'appoint au gaz ou à la biomasse. Pour stabiliser un réseau avec la technologie actuelle des éoliennes, on ne peut pas dépasser 50% d'éolien (Cela entraîne près de 100 % en période creuse). 50% de la puissance maximum donne 10% d'énergie éolienne en moyenne avec un coefficient de charge réel de 20%.
  • Certains scenarii (Greenpeace) donnent plus d'importance à l'hydroélectricité, une source d'énergie limitée par la géographie et qui se réduit à cause des autres utilisations de l'eau..
  • Le scénario Op2040 a 6% d'éolien pour 17% de centrales classiques (charbon et gaz) mais la plupart du gaz est utilisée pour l'électricité distribuée et la cogénération. le taux de pénétration de l'éolien de 6% est optimiste.
  • Les promoteurs éoliens espèrent atteindre 20% mais l'investissement éolien serait alors 4 fois plus élevé : il faudrait deux fois plus d'éoliennes et en plus des stabilisateurs. Cela, et le réseau à renforcer, double les prix unitaires globaux par éolienne. 
  • Greenpeace accepte les prévisions des lobbies éoliens sans les critiquer.  Leur scénario, d'origine allemande, suppose 47% d'éolien dans "Non nucl." 2040 (50% en 2050). GR2040 et Gr2050 sont donc complètement irréalistes car ils dépassent de beaucoup les 20%, un maximum qu'aucun pays n'atteindra jamais.
  • Il faut  renforcer le réseau pour répartir l'énergie fluctuante produite dans les endroits venteux, lesquels apparaissent à des endroits centralisés mais changeants.
  • La quantité d'hydroélectricité est limitée en Europe (sauf en France, en Suisse et en Norvège) et est fort surestimée par les études allemandes. 
  • Le géothermal n'est couramment utilisable que dans les régions volcaniques et est surestimé pour l'Europe.
  • Remplacer le pétrole importé par des sources d'ER importées (biocarburants) fausse les calculs dans les scénarios. Il est ajouté ici à la biomasse (bois, déchets de végétation et nouvelles plantes) qui est supposée mieux exploitée.
  • La cogénération est une méthode d'amélioration de l'efficacité énergétique qui ajoute une source de chaleur aux habitations. On suppose qu'elle est utilisée partout où cela est possible mais elle diminue d'autant la capacité des centrales à gaz utilisables comme backup de l'éolien, centrales déjà désespérément insuffisantes dans les scénarios de Greenpeace. 
  • En conclusion, l'analyse faite par la firme allemande pour Greenpeace ne tient pas la route du point de vue technique pour utiliser l'intermittent.
  • Le scénario 2005US est aussi celui de la plupart des pays émergents (Chine, Inde, Brésil), soit 80% de la consommation mondiale. Les réductions de CO2 imaginés par l'Europe sont un pourcentage minime (de l'ordre de 10% réel réduit ainsi à 2 pourcent) dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. L'augmentation du prix du pétrole et du gaz aura plus d'effet mais l'accroissement de la consommation de charbon risque d'annuler cet effet.
  • La France a montré que 85% de l'électricité peut être générée par du nucléaire. L'Inde prend ce chemin malgré l'activisme des lobbies éoliens. 
  • Les scénarios différent principalement comme suit : la production nucléaire est remplacée par du vent chez Greenpeace, lequel ignore les problèmes du stockage et du backup.

     Quand la plupart des combustibles fossiles seront épuisés ou hors de prix, il importe que ces fuels ne soient utilisés que là où ils sont indispensables : les transports. Les  succédanés, transformation du charbon et biocarburants, sont coûteux et ont des effets secondaires gênants : pollution, famine et destruction des forêts. Le nucléaire permet de n'utiliser le fuel rare que pour le transport hors rail et pour que sa chaleur améliore le rendement de la transformation en essence de la biomasse et des sables bitumineux. Il ne reste que la moitié des combustibles fossiles ayant existé et cela ne peut pas émettre autant de CO2 que ce qui a été émis depuis l'ère industrielle. Une partie de ce CO2 additionnel pourrait d'ailleurs être absorbée ailleurs que dans l'atmosphère.

     Les scénarios verts semblent faussés techniquement pour apporter un meilleur soutien aux lobbies éoliens mais ils dévoilent les catastrophes qui vont survenir si on poursuit ces lubies qui ne sont justifiées ni techniquement, ni économiquement. Dans notre scénario en 2050, il n'y a plus place pour des énergies intermittentes non stockables. Les éoliennes excédentaires deviendraient une charge inutile.

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