Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
La possibilité de modifier la façon de penser de la population avait été utilisée pour préparer les citoyens à la guerre ou pour leur faire adopter des positions politiques.
Entre le ministère de l’information servi par des fonctionnaires qui doivent être ou paraître intègres pour diffuser la propagande nationale et les petites agences de publicité, une nouvelle catégorie s’est développée, les lobbies (qui ne manipulaient initialement que les politiciens).
Ces lobbies ont pris une importance démesurée quand ils ont eu des moyens pour changer la politique énergétique d’un pays.
Avant que personne ne se rende compte de la transformation, la démocratie directe a changé, les lobbies agissant sur les médias pour changer l’opinion des électeurs, ce qui modifie l’opinion des politiciens.
En 1970, les gens ne se méfiaient pas des arguments émotionnels de la propagande qui devenaient plus importants que les arguments économiques. Comme les médias doivent être rentables, ils sont tentés par des campagnes de presse payantes. On a découvert que des journaux avaient été financés avant la guerre de 1914 et avant le financement du canal de Panama pour promouvoir ces projets. Il n’y a pas de raisons de penser que ces pratiques ont disparu. Les médias ont aussi découvert qu’ils avaient plus d’audience en soutenant les thèmes porteurs du pacifisme, de l’environnement et de la contestation.
Alors que les citoyens imposaient leurs vues dans une démocratie, ce sont maintenant les lobbies qui financent les médias pour diffuser des arguments émotionnels, ce qui change les opinions courantes. Les politiciens s’adaptent ensuite aux idées d’une foule manipulée, permettant aux lobbies d’arriver à leurs fins. Le système démocratique s’est ainsi détraqué.
Les lobbies étaient originairement des organismes officiels chargé d’influencer les politiciens qui passaient des lois pouvant favoriser ou défavoriser les affaires des mandants d’un lobby. Les comptes des lobbies ne sont vérifiés que par leurs mandants et pourraient fausser le mécanisme démocratique. Depuis 1970, les lobbies des partis politiques et les lobbies d’affaires travaillent comme le ministère de l’information pour diffuser leur propagande. Toutes les entreprises doivent maintenant agir sur l’opinion publique puisque celle-ci influence les politiciens au lieu d’être influencée par eux. Les médias sont devenus des intermédiaires majeurs.
L'ONU a dû collaborer avec des organisations non gouvernementales (ONG) dont la plus célèbre est la Croix-Rouge [143]. Vers 1960, des gouvernements et des lobbies se sont rendus compte qu'ils pouvaient utiliser ces ONG et les ont financées, souvent de façon détournées. Leur nombre a alors augmenté de façon incontrôlée. Plusieurs ONG s'occupant de la même chose existent simultanément mais les sponsors ne s'occupent que de celles qui soutiennent les besoins de leurs lobbies. La presse fait facilement écho aux déclarations des ONG, pas seulement parce que celles-ci parlent avec passion et enthousiasme. Les ONG peuvent se permettre de juger les politiciens sans être vraiment responsables. Les messages délicats des lobbies sont ainsi relayés par des ONG.
Des ONG environnementales qui soutiennent l'éolien ont ainsi des moyens plus élevés que leurs opposants. L'ONU a ainsi invité un nombre impressionnant d'ONG (en payant le voyage et le séjour), tout en les finançant légalement en temps que consultants, pour soutenir les vues des ses mandants à Rio (1992) et à Kyoto (1997).
Les lobbies ne peuvent pas utiliser des arguments qui ne résisteraient pas en cas de procès. Ils se contentent de collaborer avec des scientifiques, quitte à ne garder que les résultats qui vont dans le sens demandé. Les ONG n'ont pas de telles limitations, bien qu'un grand nombre d'entre elles prétendent être scientifiques. La frontière est difficile à établir. Greenpeace, qui a droit de parler à l'ONU, a été invitée à y représenter les vues scientifiques et technologiques ! Les ONG remplacent les autorités religieuses, jugeant de tout avec assurance selon leurs convictions, peu sensibles aux contraintes pratiques, et adoptant souvent des positions intolérantes.
Quand il s’agit de propagande ou de fabrication d’une opinion, les chercheurs se référent souvent à l’histoire encore mal connue de l’expérience communiste. Cette exemple, où l’on a forgé et détourné un idéal communautaire, sera constamment invoqué ici, où il ne s’agit que de l’entreprise capitaliste de ventes d’éoliennes et de la promotion commerciale du gaz. Ces buts intéressés ont été camouflés sous un vernis idéaliste. Comment faire croire que l’éolien allait sauver la planète ? Bien que la campagne d’intoxication n’ait pas l’envergure du communisme, on a, en réduction, des manœuvres comparables.
La propagande communiste était orchestrée centralement pour tous les pays. Chaque pays donnait sa version d’une nouvelle concoctée par Moscou, ce qui montrait que le Communisme était actif partout avec des objectifs communs, une unanimité qui renforçait les désinformations quand des publications étrangères étaient citées comme des sources indépendantes. Cela protégeait aussi les journaux des procès pour informations mensongères.
L’art de la propagande, qui était réalisé par des fonctionnaires doués, est devenu une activité privée rémunérée. Comme les propagandes nationales, un lobby est aussi d’autant plus efficace qu’il a plus d’agences dans plus de pays.
Des lobbies éoliens ont des représentants bien financés dans tous les pays d’Europe et même au niveau européen [45]. Ces lobbies cultivent l’ambiguïté en présentant leurs projets comme approuvés par la Commission européenne.
On ne sait pas si les premiers lobbies éoliens étaient financés par les gaziers. Maintenant que le mouvement est lancé, cette source de revenu, si elle a existé, serait minime par rapport au financement officiel par les promoteurs de la construction de parcs d’éoliennes qui ont monté des sociétés cotées en bourse en Europe mais qui doivent cotiser pour leurs lobbies. Des lobbies survivent ainsi sur leurs idées aberrantes mais auto-entretenues.
Alors que la contestation naît partout où des éoliennes sont projetées, cette réalité locale n’est pas diffusée tandis que les proclamations et les rumeurs du lobby des éoliennes sont richement diffusées. Quand on voit une personne, filmée devant un champ d’éolienne, dire avec conviction que les turbines améliorent le paysage, quelqu’un a choisi de diffuser ce clip plutôt que de montrer quelqu’un qui se plaint de voir un site saccagé par des turbines qui captent l’attention et la détournent du paysage naturel et de son rôle relaxant.
Grâce à des messages de ce genre, dont la valeur de persuasion dépend de la répétition et non du fond, des spectateurs se forment une opinion et un politicien peut alors affirmer sans se couvrir de ridicule que les éoliennes sont un progrès. Les turbines sont comparées aux monuments fameux que sont la tour Eiffel ou le viaduc de Millau sans remarquer la différence fondamentale entre un objet immobile et unique et des structures animées d’une rotation hypnotique et qui deviennent de plus en plus nombreuses, banales et envahissantes.
Un lobby du vent se permet même de mettre les pays européens en compétition pour leurs réalisations éoliennes (c’est à dire qu’ils les comparent pour leur degré de stupidité économique).
Le lobby éolien s’est fait remarquer par sa redoutable efficacité pour égarer les décideurs qui n’osent plus aller à l’encontre d’une pensée dominante ainsi créée artificiellement.