Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Le mécanisme des subsides à l’éolien est assez astucieux.

Des subsides sont accordés mais personne ne semble les payer.

Tous les consommateurs futurs d’électricité (pas seulement ceux qui croient acheter de l’électricité verte) vont devoir payer plus cher le MWh consommé.

Le subside est donc une augmentation de la dette qui n’apparaît pas dans les comptes.

Les investisseurs ont des garanties légales que le réseau devra acheter leur électricité au moins au triple du prix normal.

La comptabilité utilise des Certificats verts.

Nouvelle politique de subsides en 1989

     Quelques années après Tchernobyl, les partis antinucléaires danois (les Verts) ont fait voter un subside astucieux pour les éoliennes. L’investissement sera remboursé avec d’énormes bénéfices en contraignant légalement les consommateurs futurs d’électricité à la payer plus cher.

L'éolien financé par une dette camouflée

      D’où vient ainsi l’argent de l’investissement éolien ? D’une augmentation implicite de la dette du pays sans que ses citoyens s’en rendent compte. Cette méthode a été adoptée et votée (sans être comprise ?) par d’autres pays européens. La nouvelle loi est soutenue par les Antinucléaires (appelés partis Écologistes ou Verts). La suite explique cela avec plus de détails.

      Le gouvernement danois, suivi par d’autres pays d’Europe, a obligé les réseaux de distribution électrique à acheter très cher (jusqu’à 90 €/MWh) la production éolienne, soit au moins 3 fois le prix du marché pour de la fourniture continue d’électricité nucléaire (Il est difficile de comparer les prix de l’électricité à la demande et ceux des fournitures intermittentes).

       En janvier 1991, une loi allemande permet aux parcs éoliens de se connecter en priorité au réseau et de vendre l’électricité intermittente pour un prix fixe subsidié (feed-in tarif). Ce prix minimum oublie l’intermittence alors que, sur un marché libre, l'intermittent est 50 % moins cher ou pire. L’énergie éolienne est toujours appelée énergie « renouvelable » plutôt « qu'éolienne »  dans les documents de propagande et les documents officiels. 

      Vers la fin de 1999, alors que les oligarques ont acquis un monopole sur la fourniture de gaz russe, la Commission européenne est acquise aux méthodes des subsides garantis promus par les Verts. Le saccage éolien se répand alors sur toute l'Europe qui est, en plus, à la merci d'un cartel gazier dont le contrôle devient étatique sous Poutine (2003) [169].

       En 2000, la France transpose la Directive européenne sur la dérégulation du marché de l’électricité en adoptant l’obligation d’achat de l’électricité éolienne. En juin 2001, l’arrêté Cochet fixe les subsides français pour le rachat de l’électricité éolienne (Actuellement de l’ordre de 83 €/MWh). La Commission de régulation de l'énergie informe que le prix de rachat du kilowattheure fixé par l'arrêté Cochet est exorbitant, bien au-dessus de toutes les estimations raisonnables.

       Ces subsides sont astucieusement prévus pour ne pas être visibles des consommateurs qui devront commencer à rembourser une mensualité une année après la construction des parcs éoliens mais ne s'apercevront qu'après 15 ans du coût total.

      Cela ne suffisait pas pour forcer les fournisseurs d'électricité à favoriser l'éolien. Une action de l'ONU, dirigée plutôt par ceux qui mettent sur pied l'arnaque du "cap and trade", va aussi favoriser l'éolien.  Le Protocole de Kyoto, relayé par l'Union européenne, va obliger les pays à produire leur électricité en y incluant un pourcentage fixé (un quota) de "renouvelable".  Le réchauffement climatique est ainsi utilisé comme prétexte pour obliger à générer de l'électricité avec de l'éolien et donc avec du gaz naturel pendant 80 % du temps.

       Nous étudions ailleurs comment des affairistes ont utilisé l'obligation de produire de l'électricité avec du renouvelable et le protocole de Kyoto pour justifier leurs actions.

        En janvier 2002, l'Allemagne s'engage à ce qu'un quart de son électricité soit produite par de l'éolien en 2025. En mai, l'Union européenne ratifie le Protocole de Kyoto. En juillet 2003, l'Europe décide d'un système de commerce des droits d'émissions de CO2, débutant en 2005.

Enterrement du concept d’intermittence

       Le protocole ignore le concept d’intermittence mais la fourniture d’électricité suppose qu’elle soit disponible à la demande. Les distributeurs doivent avoir des systèmes de production intégrés permettant de fournir constamment de l’électricité.

      Dans le cas des centrales nucléaires qui produisent une puissance constante, on prévoit de l’énergie stockée utilisable à la demande. Des barrages hydrauliques et des stations de pompage compensent la faible consommation de nuit et fournissent un surplus en période de pointe. Les périodes creuses succèdent aux périodes chargées toutes les 12 heures.

Pas de technologies pour le stockage de l'éolien

     Dans le cas des éoliennes, il faudrait stocker l’énergie entre les périodes de temps calme et de temps venteux (distantes de 15 jours en Europe, ce qui requiert, par rapport au nucléaire, des barrages contenant 30 fois plus d’eau pour le stockage). Comme le prix des stations de pompage dépend surtout du prix des réservoirs en altitude, le coût est prohibitif pour l’éolien.

       Les éoliennes utilisent donc comme backup des centrales à gaz qui peuvent démarrer et s’arrêter rapidement. C’est ce qui convient au lobby gazier mais c’est un message qu’il ne tient pas à faire passer car cela mettrait en évidence que les systèmes éoliens doivent produire pour leur backup de 70 à 85 % de gaz à effet de serre par rapport aux centrales thermiques alors que les centrales nucléaires n’en produisent pas.

L'électricité renouvelable est de l'éolien

      L'hydraulique est une énergie renouvelable très différente des autres parce qu'elle est stockable dans des barrages. Son utilisation énergétique entre en concurrence avec d'autres exigences prioritaires.   

     Les centrales hydroélectriques sont explicitement exclues de la catégorie des renouvelables. On ne peut expliquer autrement leur éviction qu'en constatant que l'objectif de ces règlements est en fait de vendre plus de gaz et non de se préoccuper de questions climatiques.

      L’eau chaude (solaire ou de cogénération) peut être stockée pendant une demi-journée dans des réservoirs bien isolés qui conservent les calories. Cette énergie ne sert normalement qu’au chauffage à basse température (55° C). Il est difficile de la transporter à plus de  quelques kilomètres. La cogénération pour chauffer des habitations est une énergie semi-intermittente qui n’est utilisable qu’en hiver mais qui a priorité sur l'éolien pour l'accès au réseau puisqu'elle se fournit elle-même, c'est à dire, d'abord l'électricité de l'entreprise, de l'immeuble, de l'hôpital ou de l'école.

       La géothermie a de l’avenir car elle n’est pas une énergie intermittente mais le sol profond ne continue à bien réchauffer l’eau injectée que dans les régions volcaniques (comme en Islande).

     Pour ajouter l’eau chaude au bilan de l’électricité, on peut le faire de différentes manières en jouant (en trichant) sur les TEP calorique et électrique. L’eau chaude ne peut être convertie en énergie électrique que par des installations compliquées (et peu rentables) qui fonctionnent comme des réfrigérateurs dont on a inversé le flux. Le solaire photovoltaïque est aussi intermittent mais n'est produit qu'en quantité négligeable.

      L'énergie intermittente pose des problèmes pour la gestion du réseau. Les lobbies de l'éolien industriel et ceux qui les supportent, se sont déconsidérés en faisant semblant de ne pas comprendre les exigences techniques.

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