Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
La quantité de CO2 émise depuis les traités sur l’environnement a fort augmenté dans le monde.
C’est donc un échec qui doit être repensé pour 2012.
La suite explique quelques causes, y compris l’usage abusif du mot renouvelable pour des systèmes qui brûlent de grandes quantités de combustibles fossiles et suggère ce qu’on pourrait changer,
Malgré ses faibles émissions de CO2 grâce à ses centrales nucléaires, la Belgique s’est fait rouler dans la formulation de Kyoto et elle le sait au moins depuis 2001. « L’effort belge de réduction d’émissions exigé à Kyoto en décembre 1997 est nettement plus élevé que la moyenne européenne et les coûts des mesures domestiques de réduction seraient chez nous parmi les plus élevées de l’Union européenne. Au total, la Belgique devra supporter 1/8ème du coût global « Kyoto » européen alors que notre pays compte environ 2,5 % des habitants de l’Union et représente environ 3 % du PNB européen. » (Rapport ULB, Les implications du Protocole de Kyoto, février 2001 [12]). Les nouvelles propositions de la Commission européenne en janvier 2008 ne tiennent pas compte de ces remarques et les négociateurs belges ne semblent pas décidés à faire admettre ces différences.
En plus des désinformations concernant la fourniture intermittente d’énergie et la définition du renouvelable, les principales incohérences des traités sur l'environnement sont les suivantes :
Le protocole recommande, sans contrainte ni pénalité, qu’une nation développée (membre de l’OECD), signataire de Kyoto, produise un pourcentage de son énergie par du renouvelable (de 6 % ou 21 %). Le règlement a ignoré les grandes différences entre les énergies classées dans le « renouvelable ». Une bonne formulation aurait dû traiter les émissions globales des systèmes de production, ce qui a été soigneusement évité.
Le mot ‘renouvelable’ prête à des interprétations différentes. Le lobby éolien a profité de sa définition du renouvelable pour renforcer le piège de l’éolien.
L’énergie hydraulique est une énergie renouvelable idéale puisqu'on peut la stocker dans des barrages mais l’eau sert aussi à alimenter les habitations, les industries et l’agriculture, au maintien du niveau des fleuves et des canaux de transport et au stockage de l’énergie. On ne peut pas gérer cette ressource avec une priorité aveugle à l’énergie, ni la faire intervenir stupidement dans un total hétéroclite d’énergies renouvelables. L’hydroélectricité, une énergie très particulière, est ainsi placée dans un cadre administratif qui gêne son optimisation, puisqu’on ne peut plus la gérer en tenant compte des nombreux systèmes où elle intervient. Il faut aussi protéger les rivières naturelles contre des aménagements inutiles et destructeurs.
Le vent n’est pas une énergie renouvelable véritable puisque le système de production d’énergie à la demande a besoin de gaz pour produire de 3 à 5 fois plus d’énergie, ce qui émet des gaz à effet de serre en proportion.
Les produits de la terre (bois, biocarburants et même déchets ménagers) sont neutres du point de vue renouvelable puisque leur production équilibre leurs émissions. L’usage de la végétation pour l’énergie est cependant limité puisque cela concurrence la production de nourriture, laquelle devrait être prioritaire.
La déforestation réduit le stockage temporaire du carbone et augmente donc sensiblement l’effet de serre, même si on défriche pour planter de quoi faire pousser des biocarburants..
Des essais sont en cours pour comprimer le CO2 sous forme liquide et l’injecter ainsi sous terre en espérant qu’il ne ressortira pas plus tard mais se transformera en carbonates stables. Il est souhaitable de faire disparaître ainsi des quantités conséquentes mais on ne peut pas prendre ses désirs pour des réalités.
La combustion peut se faire avec de l'oxygène pur pour qu'on doive injecter moins de gaz, puisque le gaz de combustion est alors du CO2 concentré sans azote mais la forte température de flamme pose des problèmes.
La même année que Tchernobyl, le lac Nyos au Cameroun a été le théâtre d'une catastrophe encore plus grave en nombre de victimes : 1742 morts. [118]. Les riverains du lac sont morts par asphyxie quand une poche de CO2 naturel, stocké dans le volcan et dans le lac, s'est brusquement répandue. Le gaz carbonique plus lourd que l'air a stagné dans la vallée et a tué en 20 minutes les habitants et le bétail jusqu'à 20 km de distance.
On espère que les recherches rendront praticable le stockage du CO2, la régénération des combustibles nucléaires et la production à grande échelle de fuels par des méthodes agricoles ou par des microorganismes mais, dans l’immédiat, on ne peut pas tenir compte dans des règlements contraignants de ce qui pourrait n’être qu’une utopie jusqu'à ce que des essais sur des quantités importantes aient montré des résultats encourageants.
Le protocole a été conçu par des scientifiques, spécialistes des réactions physico-chimiques dans l’atmosphère, dont des membres du GIEC. Malheureusement, ces chercheurs idéalistes ne se sont pas rendu compte d’un problème pragmatique que les producteurs d’électricité ont toujours en tête : assurer la fourniture à la demande et donc contrebalancer les fournitures intermittentes. Il semble qu’aucun ingénieur n’ait pris part à la rédaction du protocole, un traité qui a ainsi été conçu sans que les principaux experts soient impliqués.
La distorsion entre les problèmes techniques réels et les déclarations officielles a placé l'Europe de l'environnement dans la même situation où s'était mis l'URSS entre sa production industrielle réelle et celle du discours officiel. Comme les entreprises qui ont des relations d'affaire avec le gouvernement et les scientifiques subsidiés ne peuvent pas se permettre de révéler cette dissociation, il n'y a plus que les associations de scientifiques et d'ingénieurs retraités qui puissent encore dire la vérité.
Trois des raisons de l’échec de Kyoto (qui, au lieu de diminuer le CO2 émis, l'a augmenté) sont de n’avoir pas pu mentionner (pour des raisons politiques) ni l'influence des lobbies gaziers, ni la solution nucléaire, ni le problème de l’intermittence.