Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
La campagne médiatique antinucléaire a aussi fait croire que l'uranium sera bientôt épuise. La suite montre des références à des papiers qui expliquent pourquoi cela est faux.
Le problème du réchauffement climatique pourrait être facilement résolu en déclarant que le l'uranium est une énergie renouvelable.
Lovelock a expliqué il y a longtemps qu'il y avait une étape indispensable pour espérer sauver la planète.
" Il n'y a pas d'alternative plausible à l'énergie nucléaire si nous voulons sauver la civilisation" (Lovelock).
L'étude du GIEC peut prêter à confusion mais montre que les matières fissiles exploitables garantissent 10.000 ans d'énergie.
L’uranium est un métal très répandu sur terre et en mer. On a d’abord exploité les minerais les meilleurs et on s’attend à ce que le prix augmente quand il faudra exploiter des minerais moins concentrés. L’uranium n’a représenté, pendant un brève période que 1% du prix de l’électricité nucléaire quand on a employé le plutonium de récupération des bombes. Même avec des prix multipliés par 15 (sur notre tableau de calcul en 2020), le nucléaire reste de loin le combustible primaire au prix le plus bas. Le coût de l'électricité produite est devenu plus bas par le nucléaire que par le gaz depuis l'augmentation du prix du gaz naturel en fin 2007.
La Commission Énergie 2030 estime que l’uranium (sous forme d’oxyde d’uranium U3O8) représente en 2006 de 1,75% à 3,5% du coût au kWh. Si le prix double, les pourcentages deviennent de 2% à 4%. Si le prix décuple, les pourcentages deviennent de 18% à 36% [101], ce qui correspond aux prix indiqués ici dans les tableaux 2007 et 2020 où les prix de l'uranium ont été multipliés par 12 et 18, augmentant le prix du kWh de 10,8 % et 15,4 %. Une augmentation du prix de l’électricité nucléaire de 30%, suite à un prix de l’uranium multiplié par 30 depuis son prix le plus bas, semble presque négligeable par rapport aux fluctuations de prix du gaz. Comme le prix du combustible fossile représente 90% du coût au kWh pour une centrale au gaz, le prix au kWh s’accroît de 84% pour un simple doublement du prix du gaz.
La suite explique que, malgré les fausses rumeurs, les réserves d’uranium [117, 118] peuvent durer longtemps (des milliers d’années si l’on extrait l’uranium de l’eau de mer), le nucléaire devrait être considéré comme une énergie renouvelable. Le nucléaire deviendrait indiscutablement renouvelable si les recherches arrivaient à utiliser la surgénération en pratique et de façon rentable.
L’uranium s’extrait, comme n’importe quel autre métal, du sous-sol ou de ses sels d’uranium en solution dans l’eau (L’eau de mer en contient 200 fois plus que ce qui est a été découvert sur terre). Jusqu’ici, l’uranium a été extrait dans des régions contenant beaucoup de minerai à forte concentration en uranium.
Suite à un scandale boursier où une société a faussement prétendu avoir de grandes réserves d’uranium, la façon de calculer les réserves a été codifiée. Il faut faire des sondages (des carottages), mesurer la teneur en uranium des carottes et faire une interpolation suivant des règles de calcul bien précisées. La formule calcule le coût d’extraction de l’uranium d’un minerai, prix qui dépend de leur concentration. Suivant le prix de l’uranium, il y a une limite de concentration où l’extraction n’est plus rentable.
L’application de la formule donne donc les réserves dans une zone où l’on a fait des forages réglementaires de prospection. Si le prix de l’uranium augmente, le calcul de la formule fait augmenter automatiquement la quantité de réserves des mines connues. Des prospections plus nombreuses augmentent les réserves. Mais personne n’a le droit de dire officiellement que les réserves sont très importantes dans les zones non sondées car il serait accusé de donner une information fausse ayant un impact boursier. Il y a probablement beaucoup de réserves.
On a cessé de prospecter en 1988, quand le prix de l’uranium était très bas, en partie à cause de la surproduction résultant de la récupération du combustible dans les bombes atomiques déclassées. Depuis 2005, l’épuisement des combustibles fossiles est devenu une réalité observable. À ce moment, le prix de l’uranium a augmenté et on a recommencé à prospecter. De 2006 à 2007, l’application de la formule sur des territoires sondés plus vastes a alors multiplié la limite traditionnelle de l’épuisement du combustible nucléaire par 7 (de 78 ans à 546 ans) mais, si l’on construit plus de centrales nucléaires pour produire la majorité de l’électricité sur terre, on cite plutôt 300 ans comme limite.
Un ouvrage [176] provenant du fournisseur de centrales nucléaire français Areva supplée au refus de l'industrie nucléaire de s'engager dans la voie du lobbysme primaire s'adressant aux lecteurs des médias. On est surpris d'y trouver des partisans du nucléaire défendant l'écologie avec plus d'ardeur que les écologistes eux-mêmes. La différence est l'emploi d'arguments scientifiques au-dessus du niveau primaire de la propagande écologique.
Les ressources conventionnelles prouvées en uranium y sont chiffrées comme suit (page 121) : à 130 $/kilo, les réserves prouvées dureraient 88 ans au même régime qu'à présent. Le réserves montent à 200 ans au cours actuel de l'uranium. Elle montent à 700 ans en exploitant les phosphates. On peut recycler 96 % des combustibles usés en les récupérant dans le combustible MOX. Les réacteurs de quatrième génération sont capables de fournir 50 à 100 fois plus d'énergie par unité d'uranium. Le réserves en France assurent déjà pour 5000 ans de consommation en France.
Le thorium est un métal aussi efficace que l’uranium pour être régénéré dans des réacteurs nucléaires et l’on pense qu’il y a trois fois plus de thorium que d’uranium sur la Terre. Les Japonais ont extrait l’uranium de l’eau de mer et pensent que leur procédé fera augmenter le prix de l’électricité nucléaire de 50 $/MWh (34 €). Il y a 200 fois plus d’uranium dans l’eau des mers que dans les réserves sur terre.
L’unité Q utilisée dans ce qui suit est la quantité d’énergie primaire consommée dans le monde (environ 1010 Tep). [78, tableau 4.3]. Les réserves sont estimées en multiple de Q. Si la production d’électricité consomme le tiers des énergies primaires, les réserves d’uranium et de thorium fourniraient de l’électricité au monde entier pendant un temps calculé comme suit : On additionne leurs énergies exprimées en unité Q et on le multiplie par 3, ce qui donne 60 ans ici. (300 ans si seul le cinquième de l’électricité est produit ainsi). L’exploitation de la moitié de l’eau de mer donnerait de l’énergie pour 6.000 ans.
Ces deux périodes seront à multiplier par 50 à partir du moment où la surgénération est utilisée. La France a prouvé que la surgénération est possible mais elle n'est pas encore assez sûre et assez rentable pour qu'on en tienne compte dans la politique de l'énergie. Il est probable que cela (qui rendra l’uranium terrestre suffisant pour 3000 ans) arrivera avant que l’on doive utiliser l’eau de mer.
Certains prétendent que les promoteurs de la régénération ont minimisé les quantités d’uranium dans les réserves pour vendre leur système. D’autres prétendent que ce sont les lobbies antinucléaires qui ont brouillé les estimations en les réduisant à presque rien et ceux-ci continuent à affirmer sans aucun argument technique que les réserves sont vraiment minimes.
Personne ne connaît ou ne peut dévoiler quelles sont les réserves non officielles suivant les meilleures méthodes d’estimation. Cette question est importante pour l'environnement et n'est pas sérieusement étudiée, ni au niveau des pays, ni au niveau européen ou mondial.
Dans un projet de Directive du 23 janvier 2008, la Commission européenne définit ainsi le renouvelable : « ‘Énergie de sources renouvelables’ signifie les sources d’énergie renouvelable non fossiles ».
La Terre provient des débris d’une étoile explosée, débris qui ont été incorporés à la Terre au moment de sa formation. L’uranium fait partie de ces débris. Il ne s’agit donc pas d’une source « d’énergie fossile ».
Dans la catégorie ‘renouvelable’, les auteurs des traités sur l’environnement ont mis des énergies hétéroclites, mélangeant et additionnant l’intermittent et le stockable, ou ce qui est en concurrence avec la production de nourriture ou la préservation des cours d’eau ou la vie sauvage ou les paysages naturels. Dans les additions, ils ont ajouté allègrement les pommes et les navets.
En tirant un peu sur les définitions, l’énergie nucléaire a toutes les qualités du renouvelable puisque la période pour épuiser les ressources est très grande par rapport à la durée de l’existence du genre humain. Comme le renouvelable, le nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre. Il a l’avantage supplémentaire d’être moins cher.
D'autres informations sur ce site montrent que l’éolien est extrêmement cher. On peut construire deux centrales nucléaires pour le prix d'éoliennes fournissant la moitié de cette énergie de façon intermittente. Ces faits restent confidentiels parce que les lobbies éoliens ont les moyens de financer les médias pour occulter ce prix.
Ce qui est important est que l'interprétation du mot renouvelable résoudrait bien mieux le réchauffement climatique que l’ensemble de la directive (qui est par ailleurs intéressante pour réduire les énergies fossiles pour le transport et certaines industries). 28 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe viendraient de la production d’électricité par du charbon ou du gaz. Ce serait 35% si 20% de l’électricité n’était pas déjà produite par du nucléaire.
Si la production d'électricité était entièrement nucléaire, on réduirait les gaz à effet de serre de 28%, bien mieux que l’objectif de 20%. La Commission éviterait ainsi de se déconsidérer en proposant des solutions faussées dont on se moque en dehors de l’Europe.
Cette interprétation résoudrait le problème de la Belgique auquel on veut imposer un règlement prévu pour des pays ayant des ressources hydrauliques ou des zones éventées presque désertes. Si la raison est que l'Europe doit être solidaire, il vaut mieux que la Belgique finance du renouvelable aux endroits les plus rentables, donc hors de la Belgique. Cela lui coûterait moins cher.
Pour améliorer la future version du protocole de Kyoto, une solution efficace, peut-être difficile à accepter par les formalistes qui ont pourtant utilisé le mot ‘renouvelable’ à tort et à travers, serait de considérer le nucléaire comme une énergie renouvelable.
Une firme belge d’études du nucléaire (Tractebel), rachetée par le Français Suez, avait de l’avance en 1987 pour la conception de centrales nucléaires sécurisées. La Belgique pourrait encore utiliser cet investissement pour relancer ces emplois et pour vendre son savoir-faire là où il est vraiment indispensable pour sauver la planète puisque les systèmes inventés en Chine, en Inde et en Russie (et que l’Europe ne pourra pas empêcher) pourraient s'avérer être beaucoup moins sûrs.
Les Belges (consommateurs ou hommes politiques) devraient être informés de l’impact du prix de production de l’électricité sur le pouvoir d’achat, les délocalisations et le chômage. L’activisme antinucléaire contraindra probablement à attendre que le niveau de vie se soit assez réduit et que le nombre de chômeurs ait assez augmenté avant que les Belges se rendent compte qu’ils doivent choisir entre deux maux et décident de produire de l’énergie non fossile en quantité suffisante. Quand cela arrivera, il faudra ranger les éoliennes on-shore parmi les travaux inutiles et nuisibles.
Dans l’incertitude quant à l’avenir du nucléaire et du prix croissant des combustibles fossiles, il est dangereux de trop miser sur l’éolien qui ne peut fonctionner que si 80% de l’énergie est fournie par du gaz naturel, lequel pourrait s’épuiser comme en Mer du Nord ou devenir hors de prix. En attendant de connaître l’évolution des prix et d’avoir informé l’opinion publique sur la disponibilité des réserves de combustible nucléaire et d’avoir corrigé la désinformation sur la catastrophe de Tchernobyl, on devrait limiter les dépenses et les engagements (surtout éolien) qui seraient perdus au cas où le nucléaire deviendrait le moindre mal pour réduire le coût de l’énergie, limiter les émissions de CO2, garantir la sécurité d’approvisionnement, améliorer le pouvoir d’achat et rendre compétitives les industries belges dépendant du prix de l’électricité
Un problème d'actualité dans le monde est de réécrire le Protocole de Kyoto qui se termine en 2012. Le Protocole de Kyoto est devenu une vaste farce en Europe depuis que la plupart des pays membres, après l'ascension des prix du pétrole et du gaz, construisent des centrales au charbon et abandonnent ainsi tout espoir d'avoir des émissions de GES aussi basses qu'en France ou en Belgique.
La Belgique est en plus menacée par des propositions de directive 2030 que la Communauté européenne veut imposer également à tous les pays membres, quel que soit leurs conditions géographiques. La déclaration gouvernementale va dans le sens de la soumission aveugle à des règlements dont le principal but (occulte) est d'obliger les États membres à se laisser faire par les affairistes de l'éolien et par ceux qui profitent de cette gigantesque arnaque.Les énergies renouvelables potentielles qui soient pratiques et non-négligeables en Belgique ne sont que l'éolien off-shore et le bois en Wallonie. Les économies d'énergie dans les bâtiments et les transports pourraient être ajoutées aux renouvelables dans la terminologie absconde de la Communauté européenne. Notre site donne donc les raisons des choix suivants dans les négociations sur l'environnement : au lieu de réduire l'émission de GES, le nouveau protocole devrait maintenir le taux réel de GES aussi bas que raisonnablement possible. Les énergies renouvelables devraient inclure le nucléaire (Ce qui pourrait en plus apporter de l'emploi aux Belges).
Nous avons quelques inquiétudes sur ceux qui doivent mener cette négociation. Le nouveau gouvernement désire "augmenter l'autosuffisance de notre pays et assurer la sécurité d'approvisionnement énergétique et des prix structurellement abordables." (Il n'y a qu'une solution pour cela mais le reste de la communication gouvernementale ne va pas dans ce sens). Le nouveau gouvernement "mettra en place un groupe d'experts nationaux et internationaux" pour étudier comment faire. Espérons qu'il n'y aura pas trop d'experts politiques pour rendre impossible le travail de ce groupe qui aurait la redoutable tâche d'instruire le ministre sur l'aspect technique de la situation énergétique réelle.