Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Une conférences sur l’énergie éolienne montre les méthodes de vente de l'éolien, principalement axées sur le lobbysme et la préparation de règlements favorables à faire adopter par les administrations publiques.
Cette conférences sur l’énergie éolienne s'est tenue à Bruxelles du 31 mars au 3 avril 2008. Les informations sont le programme et les communiqués de presse.
Les organisateurs et sponsors sont pour la plupart des lobbies éoliens ou des entreprises travaillant dans l’éolien. Aucune présentation ne montre les côtés négatifs de l’éolien.
La Commission européenne soutient les lobbies par sa présence et probablement pas ses finances. La présentation du Commissaire européen Piebalgs est assez prudente, étant principalement axée sur les énergies renouvelables et leurs avantages pour lutter contre le réchauffement climatique et l’épuisement des énergies fossiles. Sa présentation ne mentionne qu’incidemment l’éolien pour dire qu’il est plus cher mais a déjà commencé à diminuer de prix.
D'autre part, dans un discours à Bruxelles devant des représentants de l'énergie nucléaire (Foratom) le 15 avril 2008, Piebalgs réitère l'importance de l'énergie nucléaire pour la réduction du CO2.
Personne à l'EWEC ne prévoit de réduire les subsides. Au contraire une présentation explique comment les tarifs de vente de l’éolien peuvent être protégés de l’inflation.
Tous les textes supposent implicitement que les bénéfices des énergies renouvelables s’appliquent aussi aux énergies intermittentes telles que l’éolien.On se félicite (page 20) que la valeur des actions des promoteurs de l’industrie éolienne a augmenté de 82,5% en 2007.
Le Président du lobby EWEA précise que le but principal de la conférence est de proposer le texte de la future réglementation sur l’éolien. Pour arriver à produire 12%, il recommande de briser des barrières : la non-acceptation publique, les lourdeurs administratives et législatives et les contraintes d’infrastructure (les réseaux ne sont pas prévus pour intégrer l’éolien). La conférence n’a rien prévu pour soutenir des mesures en sens contraire, c'est à dire, pour défendre les consommateurs qui devront financer les projets inutiles des points de vues environnements et économiques ou pour aider les riverains à lutter contre la suppression des garde-fous administratifs et légaux.
L’éolien fournit couramment 3,7% de la demande d’énergie en Europe. Une question est posée : pourra-t-on aller au-delà de 20% de sources renouvelables telle que l’éolien (page 28) ? Quand il faudra comparer les promesses à la situation, on fera dire à ce texte ambigu que l’éolien ne devait fournir qu’une fraction de ces 20%, le reste étant l’hydraulique et le solaire.
Les expériences danoises et allemandes montrent par ailleurs que l’éolien ne pourra pas dépasser de 4 à 10% de l’énergie d’un pays, dépendant de sa production nucléaire. Un communiqué de presse de l’EWEA prétend pouvoir atteindre 12% en 2020. Mais le directeur (chief executive) de l’EWEA ajoute une condition : « Pourvu que la législation appropriée (correct legislation) soit mise en place, … ».
Les danois ont un fort pouvoir d'achat (malgré que l'électricité y soit plus chère qu'ailleurs) car le pays produit deux fois plus de pétrole qu'il n'en a besoin pour sa consommation ce qui augmente le pouvoir d'achat de 5 à 10%. Le Danemark produit du gaz qu'il exporte et préfère utiliser du charbon dans la majorité de ses centrales d'appoint, ce qui en fait une des pires pollueurs par personne.
Sans subsides, aucune éolienne n'est construite. À part quelques régions des États-Unis, peu de régions hors de l’Europe se sont lancées dans les subsides sauf pour quelques installations isolées. Les statistiques d'un site indien montrent que la croissance est négative au Danemark et est réduite à moins de 8% en Allemagne.
Dans le communiqué de presse, le ministre belge du climat Paul Magnette a déclaré que : « la fenêtre d’opportunité se ferme », ce qui serait intéressant si cela signifiait que les réalisations en cours en Belgique atteignent la limite de ce que l’éolien peut fournir au réseau et qu’il faut se presser pour faire accepter les derniers projets car un excès d'éolien est inutile.
En 2003, les Danois ont voté pour un gouvernement plus à droite, en partie contre la politique d'un éolien trop subsidié. Depuis, le PIB danois s'est amélioré mais cela est attribué soit à une politique de droite, soit à la réduction des subsides éoliens, soit à l'augmentation de prix du pétrole.
Les illustrations du programme imprimé montrent des parcs éoliens mais pas un seul où l’on voie des maisons.