Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
(Émission RTBF NUWA éolien du 14 juin 2013)
L’émission est instructive
pour ceux qui étudient les techniques de propagande, un domaine où
l’écologie politique est passée maître.
Il s’agit d’une prétendue discussion sur l’éolien mais entre 2
partisans de l’éolien. Mitsch (un conseiller pour promouvoir
l’éolien) se plaint d’ailleurs que son interlocuteur (Fawaz al Bitar
qui est un lobbyiste des industries de l’éolien) essaie de le ranger
dans le clan des opposants à l’éolien.
Le lobbyiste affirme que 90% des riverains aiment l’éolien. Cette affirmation provient de sondages reconnus comme ayant été manipulés : Sondages truqués en 2005. Sondages truqués en 2010.
Le lobbyiste va jusqu’à prétendre que les riverains réclament pour avoir des éoliennes, que l’éolien a une image très sympathique et que l’administration est leur partenaire pour redessiner le paysage avec des éoliennes.
Le lobbyiste signale que les plans d’Edora sont bien pires que ce qui a été révélé jusqu’ici. L’objectif de 1000 éoliennes en Wallonie en 2020 sera porté à 2000 en 2030. Il semble que la défense libère un espace militaire de plus en plus vaste. Malgré l’intervention des F16 belges en Lybie, il est électoralement efficace de soutenir qu’il n’y aura plus de guerre.
Tant qu’il n’y a pas de stockage de l’énergie, il est prohibitif de dépasser 20% d’éolien sur terre (ou 30% sur mer) car il faudrait effacer (déconnecter) la production éolienne (curtailment) chaque fois que la production dépasse la demande, ce qui pourrait arriver chaque fois que le vent est fort, soit pour la majorité de la production éolienne. Un règlement onusien ou européen oblige les consommateurs à payer des subsides (certificats verts) pour le courant virtuel que des éoliennes auraient pu produire pendant les périodes où elles sont déconnectées. Un des projets de l’Union européennes est d’avoir jusqu’à 50% d’éolien. Malgré que ce scandale ait été révélé, ce règlement ne semble pas avoir été supprimé. (D’après la politique du parlement européen, on peut déduire que celui-ci est inféodé au lobby des renouvelables).
À la critique que l’exploitation de l’éolien n’est pas transparente, le lobbyiste répond que tout est contrôlé par la CREG. Il y a des inconsistances entre le production éolienne, la puissance des éoliennes installées et le taux de charge publié. Mais la CREG n’y voit rien.
Le lobbyiste affirme que l’éolien devient de moins en moins rentable. Cette une technique de propagande que d’émettre des affirmations qui impliquent des messages faussés. Cette affirmation camoufle indirectement le fait que l’éolien n’a jamais été rentable pour la communauté.
À la critique que les promoteurs gagnent trop d’argent, le lobbyiste répond que certains pionniers gagnent des fortunes en récompense de leurs risques. Tous les promoteurs sont ainsi des pionniers, alors qu’il s’agit de profiteurs d’anomalies dans les comptabilités État-privé.
Aux doutes sur le nombre d’emplois permanents amenés par l’éolien, le lobbyiste ne trouve comme exemple que le métier de grutier, un job très temporaire durant les quelques mois de construction et non durant les 15 ans d’existence subsidié des éoliennes.
Le lobbyiste prétend que l’éolien participe à une économie qui respecte la population, alors qu’elle sacrifie d’une part les riverains impacté par ces nuisances et d’autre part fait payer ce déficit par les consommateurs qui voient leur facture d’électricité augmenter. Les promoteurs du renouvelables auraient des buts nobles, des valeurs au-dessus du fait qu’ils font un maximum d’argent. Il compare leur travail à celui d’une ambulance verte qui sauverait les victimes du climat. Les sceptiques tirent sur cette ambulance.
La part que les Bruxellois, francophones ou flamands, doivent consacrer à supporter les subsides au renouvelable n’est pas transparente. D’après le lobbyiste, ceux qui ne s’impliquent pas ne bénéficient pas des mesures environnementales. Cette technique de propagande camoufle le fait qu’aucun participant payant des subsides ne bénéficie de la non-rentabilité des mesures.
Une affirmation fausse du lobbyiste : L’éolien n’est pas la cause de l’accroissement des factures d’électricité. Le photovoltaïque a créé une bulle agencée pour que les dettes soient reportées plus tard (car cela implique que des CV solaires devront être payés pendant 10 ans) et que les responsables des comptes financiers (CREG) puissent prétendre qu’ils ne se sont aperçus qu’en 2012 que tous consommateurs wallons s’étaient déjà endettés de 2,5 milliards d’euros à cause de cette politique du solaire, ce qui augmentera encore longtemps les factures d’électricité.
Le même processus est en cours pour l’éolien où le gouvernement wallon est en train de d'endetter les Wallons de 4,5 milliards d’euros, mais par un endettement progressif sur 15 ans, agencé pour que l’on ne s’aperçoive de la dette que beaucoup plus tard. Voir le scénario éolien wallon de l'escroquerie :
Le lobby prétend que l’éolien va amener 6200 emplois en Wallonie. Le propagandiste utilise la comparaison suivante : Le nucléaire amène actuellement 10.000 emplois pour 55% de la production électrique alors que l’éolien produit 6200 emplois pour 3% de la production. Pour comparer, il faut noter que 1800 éoliennes sont nécessaires pour produire autant d‘énergie qu’un seul réacteur, et il s’agit d’électricité intermittente ayant moins de valeur que l’électricité de base. Le nucléaire produit 18 fois plus (55%/3%) que l’éolien. L’investissement éolien (à égalité de production d’énergie) est du même ordre que l’investissement nucléaire mais a une durée de vie 4 fois moindre (15 ans au lieu de 60 ans). Cela explique en partie que l’électricité nucléaire est 4 fois moins chère que l’électricité éolienne.
Le raisonnement du lobbyiste veut dire que, pour que l’éolien puisse remplacer les 10.000 emplois du nucléaire wallon, il faudrait que nos factures d’électricité servent à payer 180.000 emplois. Le lobby déduit ainsi que l’éolien amène 18 fois plus d’emplois que le nucléaire. Si les salaires formaient la principale partie des coûts, l’éolien serait 18 fois plus cher que le nucléaire.
Une industrie est d’autant plus rentable qu’elle emploie moins de personnes. Selon le raisonnement du lobby, employer les gens à casser des cailloux serait ce qui amène le plus d’emplois et serait donc bon pour l’économie.
La fabrication d’éoliennes est principalement réalisée à l’étranger (Danemark, Allemagne, Chine) et amène peu d’emplois locaux, sauf celui de grutier pendant les quelques mois de la construction. Les chiffres de l’emploi permanent cités par le lobby sont fantaisistes, même s’ils sont appuyés par des études payées par le lobby éolien.
Alors que le lobby éolien a réussi à éviter la contrainte légale qu'un État ne peut dépenser qu’en passant par des marchés publics, le lobbyiste déplore cet état de fait et prétend qu’on va y remédier. Bien que le nouveau CDR prévoie des marchés publics et serait déjà opérationnel d’après le ministre écolo, Henry, il n’y a toujours pas le début d’une procédure pour organiser ces marchés publics de lots alors que les octrois de permis éoliens se poursuivent.
Une entreprise vendant à l'Etat belge doit créer une société belge (une boîte aux lettres) pour faire semblant qu’elle est belge. Le lobbyiste prétend donc que l’éolien a ainsi contribuer à créer de nombreuses entreprises, des PME (virtuelles) vertes.
Le lobbyiste prétend que l’éolien va résoudre (1) la crise climatique ou environnementale (alors que sa contribution est minime ou négative), (2) la crise énergétique (alors que les centrales de backup émettent autant de CO2 que s’il n’y avait pas d’éolien), (3) la crise économique (alors que les renouvelables sont bien plus chers que les systèmes conventionnels et sont une des raisons principales du fait que la crise économique est plus grave en Europe que dans les autres pays).
Le lobby des renouvelables essaie de détourner la colère des 100.000 propriétaires de panneaux solaires en la dirigeant vers les autres consommateurs, lesquels les accuseraient de leur faire payer les subsides au solaire. Mais ces consommateurs savent bien que les propriétaires se sont faits piéger par la propagande du lobby des renouvelables, les incitant à des décisions qu’ils prétendaient bonnes pour l’environnement et pour l’économie. Ils savent que les coupables sont les membres du gouvernement wallon, lesquels se sont laissé influencer par le lobby du renouvelable alors qu’ils n’en souffraient pas personnellement sur le plan financier.
Les arguments faussés d’un lobbyiste sont logiquement détectés par les scientifiques qui ne croient plus ensuite à ce qu’il dit. Quand un lobbyiste est coincé sur un point particulier, il doit dire : Il faut voir l’ensemble et noyer ainsi le poisson.