Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

On essaie d'endetter les provinces, c'est à dire nous tous, pour enrichir le business de l'environnement.

La dette des provinces s'ajoute à la dette de l'Etat, risquant de mettre la Belgique sur la trace de la Grèce.

Qui paye en finale pour les certificats verts ?

      Le conseiller CDH Benoît Thoreau veut lever une taxe de 308 millions d’euros sur les consommateurs d’électricité wallonne

      Depuis quelques temps, des groupes industriels tentent d’utiliser la capacité d’emprunt des communes ou des provinces pour garantir des emprunts finançant des centrales éoliennes. Les bases légales d’un tel soutien sont discutables puisque les provinces et les communes ne peuvent normalement pas faire des affaires en risquant le patrimoine qui appartient à leurs administrés. Les intercommunales sont des entreprises mêlant le public et le privé mais dont le capital appartient majoritairement aux communes. Les comptes des communes étaient souvent déposés chez Dexia, parfois dans des comptes au solde négatif, suite à une politique peu officielle d'endettement des provinces.

      On ne peut emprunter qu’en mettant en gage un bien, telle qu’une maison (ou d'autres biens publics pour les communes et provinces). Les principales dettes des propriétaires privés proviennent de crédits hypothécaires. Un problème s’est amplifié quand un grand nombre de propriétaires n’ont pas pu rembourser, ce qui a entraîné ou à eu un effet cumulatif sur la crise financière.

       La crise financière a été causée par trop de crédits hypothécaires sur ces biens privés. Depuis qu’on a restreint la capacité d’emprunt des particuliers, des banquiers (utilisant les méthodes de ceux qui avaient été à l’origine de la crise) essaient d’utiliser les biens publics (y compris les réseaux qui ont un statut de monopole de la distribution électrique et dont la partie publique est détenue par des communes ou intercommunales) comme garantie d’un nouveau type d’emprunt. C’est ainsi que les dettes publiques s’accroissent, amorçant la prochaine crise financière qui sera causée par des dettes publiques exagérées.

     Le lobby éolien (associé à celui du réseau) cherche d'autres moyens cachés de se faire financer en augmentant la dette. Il recommande de financer ses projets par des eurobonds qui seraient garantis par l'Europe. L'Europe, qui a montré sa méconnaissance des mécanismes financiers en créant une monnaie commune mais sans les moyens politiques efficaces pour empêcher des Etats endettés d'imprimer des billets et de faire dévaluer l'euro, devient ainsi le détenteur irresponsable d'une dette qui va grossir sans le contrôle d'électeurs, simplement en émettant des eurobonds qu'elle garantit sans rien posséder.

      Un article du « Soir » nous informe de manœuvres similaires au niveau de la dette des provinces. Les Etats, les communes, les parastataux (Elia, intercommunales) et maintenant les provinces sont ainsi démarchés pour financer des entreprises non rentables, comme les usines éoliennes et leur indispensable réseau haute tension. Les pays qui ont construit trop d’usines éoliennes, comme l’Espagne et le Portugal, sont mis ainsi en difficulté financière, les agences de notation s’étant enfin aperçues que ces Etats avaient contractés, en prenant des engagements de rembourser des certificats verts, l’équivalent d’énormes emprunts non comptabilisés et non rentables. En effet, les biens et les recettes données en gage au niveau national réduisent la capacité de taxer les citoyens, appauvris par des prix de l’électricité très supérieurs au prix réel (prix sur le marché international). La dette belge, somme des dettes fédérales, régionales, provinciales et communales, plus le poids des pensions des fonctionnaires, est plus complexe à calculer que par les méthodes simplistes des chiffres officiels.

       La situation de l’Etat belge est délicate à cause d’une forte dette cachée et il est dangereux de laisser des politiciens accroître cette dette par des anomalies comptables, telles que de faire accepter des subsides pour le renouvelable et de produire le même résultat que des escrocs. 

Le détournement du patrimoine des provinces

     La province du Brabant wallon contrôle l’intercommunale Sedifin et le conseiller provincial CDH Benoît Thoreau voudrait que celle-ci finance des entreprises éoliennes alors que celles-ci sont techniquement et financièrement injustifiées. Il cite l’exemple de la province du Luxembourg où une initiative éolienne, Gapper, est un exemple des manœuvres pour faire financer les centrales éoliennes par les provinces, avec des résultats inquiétants et des collaborations anormales. Des gens essaient aussi de profiter du capital de la Province de Namur.

       Le conseiller Thoreau montre son dédain du pouvoir d’achat des Wallons en prétendant que la production d’énergie éolienne est rentable  avec le calcul suivant : « En faisant un calcul rapide sur un prix de vente à 30 euros/MWh et une valeur de certificat vert de 70 euros/MWh, en déduisant les frais d'exploitation et un amortissement sur 15 ans, le bénéfice généré par une éolienne est de 100.000 euros par an. Un vrai tiroir-caisse ! » B. Thoreau oublie de mentionner que les certificats verts sont payés par les consommateurs (sous forme d’augmentation des factures d’électricité), c'est à dire par les citoyens dont le conseiller est chargé de protéger le pouvoir d’achat. Comme la loi permet de retarder le paiement de la dette éolienne, l’augmentation de la facture d’électricité se présentera plus tard comme une augmentation du prix du kWh, dont les fournisseurs camouflent actuellement l’origine.

       Pour améliorer le calcul simplifié de ce conseiller, notons que le prix des certificats verts en Wallonie est proche du prix de l’amende (100 €/MWh et non 70 €/MWh) et que le prix de revente de l’électricité intermittente est inférieur à 30 €. Il est fréquemment négatif de nuit et est bien plus bas que celui des fournitures garanties d’électricité comme celles provenant du nucléaire ou des centrales à gaz.

      « Le Brabant wallon peut raisonnablement en arriver très vite à disposer sur son sol de 75 éoliennes. De quoi produire les 300 GWh en éolien, représentant le tiers des 40 % des sources d'énergie renouvelable dans la consommation électrique totale de 2.200 GWh évaluée en 2020 dans la Jeune Province. » (Le calcul semble le suivant: soit 75 éoliennes de 2,5 MW tournant à 17,9 % de charge (1568h) qui produiraient 294 GWh/an, soit 2200 GWh x 1/3 de 40%).

        Suivant la proposition du CDH, les promoteurs des 75 éoliennes recevront de ce tiroir-caisse chaque année pendant 15 ans 294 mille certificats verts payés par une augmentation de la facture d’électricité de 294000 x 70 € x 15 ans = 308 millions d’euros et les consommateurs wallons seront privés d’autant de pouvoir d’achat.

      Remarquons qu’aucun promoteur n’a pu réfuter le fait que des éoliennes dans les régions peu ventées sont inutiles du point de vue énergétique ou écologique, un fait reconnu internationalement (voir le rendement réel des centrales d'appoint).

La menace des quotas de renouvelable

       Quel citoyen se rend compte que le prix de sa facture d’électricité est lié à des décisions, apparemment écologiques, sur le pourcentage d’énergie renouvelable imposé aux fournisseurs d’électricité. Si l’on se laisse faire par les dirigeants actuels, le quota de renouvelable en Wallonie va grimper à 30% en 2016 (voir le graphique), ce qui, dans le langage codé des bureaucrates, veut dire que les fournisseurs devront fournir des certificats verts pour 750 éoliennes, soit verser plus de 3 milliards d’euros (10 fois plus que pour le calcul limité au Brabant wallon), coût qu’ils peuvent récupérer dans leurs factures et donc faire payer par les consommateurs. Les partis de la fausse écologie mènent une campagne camouflée pour concrétiser leurs idées dogmatiques.

Le quota de rnouvelable wallon 

       Comme la croissance programmée de la demande de certificats se traduira par une augmentation de la somme globale des CV, ce pactole a tourné la tête des promoteurs et leur a communiqué une avidité sans limite pour obtenir des permis de construire pour des usines éoliennes. Cette politique se traduira en termes financiers pour les consommateurs par une dépense (qu’on peut aussi appeler un impôt ou une taxe) de 3 milliards d’euros ajoutée aux factures d’électricité des Wallons. Un directeur de GDF/Suez, J.P. Hansen, estime ce coût à 780 M€/an dès 2016 (1020 M€ pour des CV au prix du marché). Il semble qu’on entretient de la confusion sur les prix réels.

      Il est peu probable que les Flamands ou les Bruxellois vont accepter de payer cette surtaxe décidée par la région wallonne. Chaque ménage wallon (1 million) aura ainsi son pouvoir d’achat diminué de 3000 euros.

La lutte contre la fausse écologie

       Ces menaces que l’éolien fait planer sur le pouvoir d’achat sont-elles inévitables ? Elles tiennent au pouvoir du parti de la fausse écologie (et du CDH qui participe à la manœuvre). Ces partis n’ont pas la majorité mais les autres partis semblent avoir laissé la fausse écologie libre de réaliser son programme éolien. Qu’ont-ils demandé en échange ? On ne peut que spéculer.

        Est-ce que la Flandre, qui a plus d’habitants ayant chacun plus de revenus, supporte autant la lutte contre le CO2 proportionnellement à son nombre d’habitants ou à son PIB (Produit intérieur brut). Les négociations sont peu transparentes et mal diffusées. On ne connaît que des rumeurs. Est-ce que les négociateurs wallons sont à ce point stupides pour favoriser les Flamands par rapport au Wallons ? Comment ce partage a-t-il lieu alors que le gouvernement national, lequel avait accepté des obligations européennes de renouvelable pour la Belgique, ne se trouve pas en capacité de prendre des décisions hors des affaires courantes ?

        En plus, le protocole de Kyoto ne sera pas renouvelé puisque la plupart des pays du monde se sont aperçu que ces mesures résultaient d’un alarmisme exagéré et sans justification. On espère que les électeurs vont délivrer la Belgique de sa soumission aux décisions des lobbies éoliens, très actifs au niveau européen, dès que les citoyens se seront rendu compte du coût et l’inutilité des politiques de l’écologie politique (qui pratique surtout la fausse écologie).

        Espérons que de nouvelles élections puissent écarter l’influence de ces partis qui n’ont progressé que grâce au soutien de la presse et de gigantesques campagnes de propagande (comme le financement du film ‘Home’ et sa diffusion gratuite) et à la politique des autres formations qui n’osent pas s’opposer à ces manœuvres.

       Un nouveau gouvernement pourrait utiliser les ressources de la région (s’il en reste) pour une politique environnementale raisonnable : Investir dans l’isolation des bâtiments publics et privés, une solution efficace contre la consommation exagérée d’énergie et, contrairement aux dépenses pour l’éolien, une source effective d’emplois locaux.

        Les constructeurs éoliens prétendent que les éoliennes seront rentables sans subsides d’ici une dizaine d’années. Si c’était vrai, il serait important d’attendre. Il n’y a pas urgence puisque, grâce à des découvertes récentes de gaz naturel en profondeur, la Terre a des réserves suffisantes de gaz naturel pour assurer la fourniture d’énergie pendant plus de cent ans. Par contre, il y a urgence à empêcher l’hémorragie d’une politique antiéconomique qui détruit lentement la Wallonie, en plus de ses paysages, de ses zones rurales restantes et donc de son tourisme.

       Les entrepreneurs ne viendront pas créer des emplois dans les pays fortement endettés (de façon directe ou indirecte) car ils craignent que les impôts et les prix de l’énergie vont monter. Les éoliennes terrestres ont donc un impact réel sur l’emploi mais en le réduisant. L’argent consacré aux éoliennes aurait été plus efficacement utilisé pour créer de vrais emplois durables, l’investissement pour un emploi normal étant 3 fois moindre que pour un emploi éolien.

Ceux qui paient en finale

     En résumé, ceux qui profitent des éoliennes sont les propriétaires des petites parcelles de terrain où est érigée chaque éolienne. Ceux qui y perdent le plus sont ceux qui ont une maison ou un terrain à bâtir à proximité. La perte de valeur va jusqu'à 40 % et n'est pas compensée. Le terrain à bâtir ne vaut plus que le prix du terrain agricole. Le conflit d'intérêt entre les profiteurs et les autres détruit l'harmonie qui existait entre habitants. Les maisons à la campagne, à part les fermes en activité,  ne sont utilisées que comme maisons de vacances ou de week-end ou comme lieux de retraite. Vu le prix du transport, les navetteurs s'installent en ville. Les victimes les plus nombreuses, qui perdent chacun une petite somme mais dont l'addition fait un énorme total, sont les ménages qui doivent payer une facture d'électricité au double du prix de celui qui résulterait d'une gestion efficace.

      On fait croire aux riverains qu'ils pourraient gagner de l'argent en étant coopérateurs. Les faits ont montré que la plupart des coopérateurs ne sont pas des riverains mais des capitalistes étrangers aux village et que l'on gagne plus que les 6% autorisés légalement seulement que si l'on a assez de voix pour être membre du conseil d'administration ou être inclus parmi des rares privilégiés qui peuvent avoir de l'électricité à tarif réduit.

      Comme de plus en plus de citoyens se rendent compte que l'éolien est une arnaque, il y a de plus en plus de partisans pour faire baisser le prix des certificats verts, ce qui ruinera les promoteurs qui n'ont pas revendus leurs droits. On espère aussi que la découverte éventuelle d'irrégularités dans les façons de s'approprier les permis d'exploiter des usines éoliennes sera suffisant pour annuler tous ces contrats, du moins quand les partis et les politiciens qui ont participé à la ruée sur l'éolien ne seront pas réélus.

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