Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Les investissements utilisés dans la feuille de calcul sont comparés ici à des prix connus.
Un tableau Excel calcule le prix des investissements à partir du discount rate, 4% à taux constant, et de la durée de vie des installations sans remplacements majeurs.
Le MWh produit à pleine capacité est l'unité de comparaison. Le capital requis pour une puissance annuelle de 1 MW pendant (24 heures * 365 jours =) 8760 heures sert à comparer le coût total d'investissement calculé avec une usine type dont le coût est connu.
Deux centrales (turbine-gaz-vapeur: TGV) sont prévues à Visé de 450 MW chacune. Le coût de l'ensemble est de 550 M€ (soit 0,611 M€/MW).
E.ON planifie la construction d'une centrale à charbon près du port d'Anvers. La nouvelle usine coûtera 1,5 G€ pour une puissance de 1,1 GW. (soit 1,36 M€/MW).
L'entreprise française Areva (appartenant à l'État français) a vendu des centrales nucléaires de 1,6 GW pour 4,5 G€. (Comparable au prix donné ici : 4,2 G€). Le prix de vente en Chine n'est que de 3 G€ mais la Chine fournit l'infrastructure et des installations locales. Le prix est de 2,6 M€/MW.
(Les lobbies antinucléaires font croire que le capital nécessaire est 2 fois plus élevé et appliquent des taux d'intérêt de plus de 15 % !. Les chiffres faussés les plus élevés sont utilisés dans les calculs des ONG antinucléaires. Ils multiplient ainsi leurs coûts par 3 ou 4. Il y a eu une forte inflation sur les prix de construction mais cela s'applique aussi aux éoliennes, qui font état de frais d'investissement proportionnellement plus élevés que le nucléaire.
On calcule quel serait l’investissement du promoteur pour que son prix de fabrication soit égal au tarif du feed-in (subside) plus l’électricité produite.
Ce qu'un aérogénérateur coûte aux promoteurs se déduit du chiffre d'affaire des fabricants d'éoliennes, 0,2 M€/MW. En supposant que les autres frais - le transport, le mat et ses fondations, le montage, la cabine de transformation et le câble de liaison – augmentent ce prix de 50%, une éolienne reviendrait à 0,3 M€/MW. Les calculs officiels des pays utilisent 1 M€/MW, basé sur les déclarations incontrôlées des promoteurs.
Ce que les éoliennes coûtent aux consommateurs se déduit des subsides versés durant la vie de l'éolienne. Le réseau, en France et en Allemagne, est forcé de racheter la production à 83,5 €/MWh. L'électricité intermittente se vend sur un marché libre à un prix moyen moitié du prix de référence, soit 14 €, la moitié du prix du système nucléaire (29 €/MWh). (Calculé sur le tableau des systèmes 2007).
Les antinucléaires disent qu'il y a d'importants subsides cachés pour le nucléaire, lesquels seraient plus importants que ceux qui sont connus pour l'éolien, des déclarations invérifiables qui sont de mise dans des discussions partisanes et non comptables.
Le prix de vente de l'électricité intermittente doit être retranché des subsides pour représenter la valeur perdue par les consommateurs (mais les tarifs d'achat de l'intermittent dépendent de décisions politiques et n'ont que peu de rapports avec les prix réels qui incluent les frais fixes des centrales à gaz d'appoint). Les prix internationaux sont parfois connus entre le Danemark et la Norvège). Le prix du subside restant est donc de l'ordre de [83,5-14,5 =] 68 €/MWh (des calculs sont faits avec 70 € et 43 €). Le prix en Belgique est environ de 90 € pour le rachat des certificats verts.
Le réseau acheteur récupère 83,5 € de subsides et il peut vendre l’électricité intermittente en moyenne à 14,4 €/MWh (électricité acceptée à moitié prix). Au Danemark, le réseau ne peut souvent vendre l’électricité en surplus qu’en Suède et en Norvège mais sans paiements. L’Allemagne est souvent contrainte à refuser l’électricité pour éviter une panne.
Les tableaux de calcul permettent, après quelques itérations de trouver pour quel investissement de départ un promoteur peut vendre son courant à 68 €/MWh.
Le coût d’une éolienne 1,2 M€/MW qui assure un revenu régulier et garanti de subsides est le quadruple du coût d’installation 0,3 M€. Sans information validée des promoteurs et en fonction du chiffre d'affaire des fournisseurs d'éoliennes, on est réduit à estimer que les 3/4 du chiffre d’affaire des promoteurs servent à financer les lobbies, à payer les services ayant obtenus les autorisations et à rembourser les investisseurs avec un profit qui s'apparente à l'usure (d'après le CREG française).
Le coût relatif d’investissement de l’éolien par rapport au nucléaire est [1269/2654 =] 48 % mais pour des puissances installées, pas des énergies. Pour un facteur de charge de 15 % et pour 90% d’utilisation des centrales nucléaires, le coût relatif est 2,87 ; pour 20%, 2,16 ; pour 25%, 1,7 ; pour 30%, 1,43. Le coût relatif est donc de 1,5 à 3 fois plus élevé.
Une durée de vie des éoliennes de 15 ans est basée sur des critères politiques mais pas sur des critères techniques. On peut cependant vérifier ici que, dans un marché libre et donc sans obligation d'accepter le courant si aucune centrale d'appoint n'est rendue disponible inutilement est sans saturer le réseau, les éoliennes ne sont pas rentables.
Même installées gratuitement, elles ne paraissent rentables que si on ne tient pas compte du coût des centrales d'appoint. Elles semblaient encore rentables ainsi en 1997. Elles seraient encore plus déficitaires (pour les consommateurs d'électricité qui sont forcés sans le savoir de payer pour ces engins) si elles devaient payer les dédommagements prohibitifs de leurs nuisances en zone résidentielle, c'est à dire, presque partout en Belgique, sauf en haute mer.
Une erreur intéressée répandue par les lobbies éoliens consiste à confondre la puissance et l'énergie. « Les analyses, même par les institutions favorables au nucléaire, estiment que l'investissement moyen du nucléaire est environ de 2 M$/MW installé, soit deux fois celui de l'éolien... L'énergie nucléaire est tellement intensive en capital que des constructions massives pourraient priver les options renouvelables de recevoir des fonds suffisants, conduisant à une intensité carbone plus élevée hors-tout qu'un mélange robuste de technologies renouvelables qui n'incluraient pas de nucléaire. » (WWF, traduit de [173], Part 1, page 21). En tenant compte des facteurs d'utilisation, le capital requis pour du nucléaire revient à 2 M$ pour 1 MW*85 % = 0,85 MWh tandis que l'éolien requiert 1 M$ pour 1 MW *25 %= 0,25 MWh. Pour ceux qui peuvent pratiquer la règle de trois, le rapport du capital de l'énergie éolienne sur celui du nucléaire est de 0,5 * 0,85/0,25 = 1,7. L'éolien est donc 70 % plus cher (en fait beaucoup plus, 3 à 4 fois, car la durée de vie du nucléaire est actuellement de 60 ans tandis que celle de l'éolien est estimée à 20 ans). Le nucléaire ne produit pratiquement pas de CO2, contrairement aux centrales d'appoint indispensables pour l'électricité intermittente.
Le tableau de calcul se base sur un investissement de 1062 M€ pour une capacité moyenne de stockage de 1 GW sur 12 h et une puissance immédiate pendant des périodes de l'ordre de l'heure de 2 GW (le rendement est de 72 %, le pompage et turbinage ayant chacun un rendement de 85 %, ce qui diminue le coefficient d'utilisation puisque la moitié de l'énergie est ainsi pompée et restituée).
Le coût estimé (en valeur 2007) de la station de pompage de Coo est de 1 G€ et est utilisé pour nos calculs. La méthode de calcul des stations de pompage sur les feuilles de calcul n’est pas encore satisfaisante.