Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Les économies de guerre sont un précédent historique montrant des méthodes qui ont réussi.
Les grandes innovations technologiques ont très souvent résulté des recherches faites pendant les guerres [66]. Si l'on considère que l'on est en guerre contre le réchauffement climatique, on devrait s'inspirer de ces expériences pour développer des énergies durables en finançant d'abord des recherches, la production venant après que cette première phase ait réussi.
Recherches : Les Allemands se seraient mieux défendus en 1944 s'ils avaient développés leur avion à réaction (Messerschmitt 262) plutôt que des avions robots V1 et des fusées V2. Les alliés ont développé le radar et les fusées de proximité (détonateurs commandés par un radar donnant la distance à l'objectif, radars installés dans leurs roquettes et leurs obus). Ces longues recherches ont donné des armes plus efficaces que celles des Allemands.
Production : Le deuxième problème des stratégies de guerre est de construire suffisamment d'armes. Cela dépend de la puissance de production qui dépend elle-même de l'économie. Les Alliés avaient l'appui des Américains qui avaient un énorme capital disponible tandis que le potentiel économique de l'Allemagne était fort amoindri par la priorité donnée à la fabrication d'armes traditionnelles.
Si l'on utilise les leçons de l'histoire dans la lutte contre le réchauffement, il faut donc se préoccuper de deux choses: l'efficacité de ce que l'on développe et les moyens de les produire.
Personne ne commence une production en série avant d'avoir un prototype satisfaisant, mais ce principe a été ignoré par les promoteurs éoliens.
Les règles d'économie ont des fondamentaux assez simples. Le capital (l'épargne) est limité. Il faut l'employer pour construire des usines permettant la production en série de la façon la plus productive, c'est à dire la moins chère. Alors qu'il n'est pas souhaitable de se focaliser sur la rentabilité pendant les périodes de recherche qui ne coûtent relativement pas cher par rapport à la production, on risque rapidement la faillite si on ne veille pas à la rentabilité sur un marche non faussé. (Celui du renouvelable est faussé par les subsides à la production).
Il faut donc développer les productions les plus performantes pour le capital investi, soit, dans la situation actuelle, les productions qui réduisent le plus les émissions par unité de capital investi .
Les études des investissements par filières, leur production et leur CO2 évité font classer les système de production durable dans l'ordre suivant (après les économies d'énergie) : (1) l'hydraulique, (2) le nucléaire, (3) la cogénération, (4) l'éolien. Le manque de matières première (le pétrole pour les Allemands en 1944 ; les rivières encore exploitables pour l'hydraulique) peut freiner le développement de certaines solutions.
L'industrie a travaillé suivant le mode 'travail=paiement' pendant les guerres mais a obtenu de bons résultats. Elle a fait ensuite d'énormes bénéfices quand elle a exploité les technologies développées pendant la guerre (télécommunication, aviation civile, nucléaire civil, informatique. médicaments).
La recherche sur les fusées de proximité a été financée suivant les règles suivantes : L'Etat rembourse les salaires, les achats et les autres dépenses. On a attendu des années avant qu'une fusée de proximité soit mise au point avant de commencer la production en série. Le coût de la recherche est en effet presque négligeable par rapport aux dépenses de fabrication. Ensuite, la recherche (appelée développement) continue à améliorer les systèmes et à faire évoluer la production. Par contre, dans l'éolien, on a commencé à produire en série des éoliennes qui n'étaient pas au point (elles ne sont toujours pas satisfaisantes pour la stabilisation du réseau et pour la rentabilité).
Le succès des méthodes expérimentées pendant les guerres a été ignoré par des gestionnaires administratifs de l'environnement qui ont cru pouvoir organiser la production par des règlements et non en fonction des avancées technologiques développées par des ingénieurs. De grandes sommes ont été perdues pour produire un grand nombre d'aérogénérateurs qui avaient peu de puissance et qui ne pouvaient pas stabiliser le réseau quand ils s'y connectaient. Toutes les éoliennes construites jusqu'à présent devraient être retirées parce qu'elles sont placées dans des lieux n'ayant pas un coefficient de charge valable par rapport à l'éolien offshore et parce qu'elles n'ont pas des générateurs stabilisateurs pour se connecter sans danger pendant les périodes venteuses sur un réseau fortement chargé et souvent saturé en énergies intermittentes.
Quand on attend qu'un prototype soit au point, on peut ensuite choisir le constructeur offrant le meilleur prix pour leur fabrication sans être obligé de payer des sommes injustifiées à celui qui est le premier à produire. On pourrait acheter maintenant des éoliennes satisfaisantes au quart du prix actuel (ou au dixième du prix si l'on attend que les Chinois et les Indiens aient mis au point leur fabrications). D'autre part, on pourrait sélectionner des sites assez venteux pour que les éoliennes deviennent rentables sans subsides.
Des investissements pour la production éolienne ne sont pas socialement responsables car aucun calcul économique ne la rend actuellement rentable. Seuls des investissements pour des recherches sur le vent (stockage d'énergie intermittente, études sérieuses sur l'effet psychologique du bruit, résistance des pales, génération d'énergie réactive, transport du courant intermittent, prévision de vent) sont actuellement valables.
Un problème politique est de camoufler les décisions stupides de la politique précédente, lesquelles ont fait accumuler des éoliennes avec des promesses de paiements pendant 15 ans pour de l'énergie éolienne qui devient inutile quand il y a de fréquentes périodes de surproduction d'énergie intermittente.