Les concessions de gaz soviétique sont devenues la propriété de particuliers depuis la chute de l’empire russe. Pour que ces concessions de gaz rapportent des devises, les nouveaux gestionnaires doivent vendre autant de gaz que possible au seul client riche alimenté par gazoduc, l’Europe.

Exploitation du gaz de Russie

Les propriétaires des gisements de gaz

     Lors du démantèlement de l’empire soviétique, ses richesses ont été privatisées de 1987 à 1992. Les ressources en pétrole et en gaz étaient le bien le plus convoité. Ceux qui avaient encore les commandes de  l’État ont pris le contrôle de la privatisation. Les nouveaux propriétaires des gisements de gaz et de pétrole ont ainsi acquis des gigantesques intérêts privés mais ils devaient les exploiter pour dégager les devises dont ils avaient un urgent besoin pour consolider leur situation.

Géopolitique du gaz naturel

    L’Europe était en 1990 l’unique client pour acheter le gaz des gisements russes. Le gaz est acheminé par des gazoducs, un moyen économique de transport. Le moment est favorable car le pic de production du gaz extrait en Mer du Nord survient vers 1985. De 1986 à 1991, les exportations de gaz russe ont presque doublé.

    La suite explique quelles sont les conditions politiques de la distribution du gaz. Si la Russie faisait partie de l’Europe, cette grande unité pourrait ainsi avoir une politique énergétique cohérente et rentable avec un approvisionnement sécurisé mais les politiciens européens ont mis un certain temps à comprendre que cela était impossible avec la structure peu démocratique du nouveau pouvoir en Russie.

    Depuis le choc pétrolier de 2006, les conditions ont encore évolué. La production de gaz russe était restée stationnaire de 1991 jusqu’en 2005, peut-être parce que le champ géant de gaz à Urengoy s’épuisait et qu’on ne trouvait que peu de gisements nouveaux et aussi profitables (Campaner 2007) [67].

    La Chine devient maintenant un nouveau client assez riche pour acheter le gaz russe. Elle est aussi proche que l’Europe des champs gaziers au Nord-est de l’Oural et peut être alimentée par gazoduc.

      Les Russes croient à l'origine abiotique des hydrocarbures. D'après cette théorie, le pétrole et le gaz se forment à grande profondeur et sont continuellement produits. On n'a encore trouvé que peu de pétrole car on n'a pas exploré les profondeurs. Les savants occidentaux ont des raisons de croire (d'après la signature radioactive des produits ) à l'origine organique du pétrole. Sur le plan politique, la théorie abiotique fait croire aux Russes qu'ils trouveront plus de  gaz que ce qu'ils peuvent vendre.

     Les ressources de gaz deviennent plus rares et sont plus demandées. Le prix du gaz est ainsi lié au prix du pétrole. L’épuisement des champs gaziers et la croissance de la demande rendent crucial la question énergétique. Les producteurs de gaz, Iran, pays du Moyen Orient et pays provenant de l’éclatement de l’URSS, prennent des accords de cartel (Ils sont appelés ici les gaziers dans la suite). Ils pourraient tirer parti de leur monopole de fournisseurs.

Le contexte politique au début de l’engouement éolien

     Avant de montrer comment les éoliennes sont devenues un élément important de la stratégie du contrôle de l’énergie, il faut d’abord expliquer l’histoire de la propagande antinucléaire.

     Vers 1990, des nouveaux propriétaires exploitent les vastes gisements de gaz russe. Cette situation vient après que la propagande de la guerre froide ait déjà commencé à rendre le nucléaire horrible. Pour comprendre comment les manœuvres se sont succédé, il faut donc revenir au contexte de la guerre froide.

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