Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Si ces routes sont coupées dans un pays qui n'a que des éoliennes avec backup au gaz naturel, il n'y a plus d'électricité pendant 80 % du temps ni aussi quand le vent revient car le réseau n'est pas conçu pour démarrer et se stabiliser seul avec la technologie éolienne.
Les Américains ont perdu récemment leur monopole du pétrole. Ils 'ont pas le contrôle militaire sur de nombreuses sources de pétrole, par exemple en Russie et au Venezuela. Ils furent surpris par l'arrestation par Poutine en 2003 de Khodorkovsky qui voulait vendre ses parts de pétrole russe aux compagnies pétrolières occidentales.
Depuis lors et malgré les désaccords du G8 tenu à Saint Petersbourg en 2006, certains dirigeants espèrent encore que la Russie puisse devenir un partenaire fiable ou ne se rendent pas compte des risques qu’entraîneraient une coupure du gaz. Cela expliquerait que quelques pays n’ont pas encore adopté une stratégie énergétique basée sur le nucléaire. Des entreprises commencent à y croire. La plupart des grands pays y reviennent peu à peu mais doivent d'abord guérir leur opinion publique intoxiquée. (Les méthodes occultes pour financer ou convaincre les médias sont bien maîtrisées par les propagandistes formés par les anciens services soviétiques).
Les campagnes médiatiques actuelles montrent que les lobbies antinucléaires, bien financés au moment de l'augmentation des prix du pétrole, ont jugé qu'il était temps de recommencer leurs attaques maintenant que le nucléaire devient bien plus rentable que les carburants fossiles. Les incidents dans le nucléaire, moins fréquents que dans d'autres industries, sont par contre bien répertoriés et sont de l'ordre d'une centaine par an en France. Les anciens sites exploités au moment de la guerre froide (Tricastin) sont moins pollués qu'en Russie mais sont encore une relique préoccupante.
Des traitements du cancer par les rayons X ont été présentés au public comme des méfaits du nucléaire lorsque les appareils ont été mal employés en France. Les isotopes utilisés en médecine sont produits par des centrales nucléaires mais on n'explique pas au lecteur de la propagande antinucléaire que les incidents liés à leur manipulation n'ont rien de comparable à l'accident de Tchernobyl.
Contrairement aux produits chimiques dangereux (à l'origine de 80 % du surcroît de cancers depuis la révolution industrielle [170]), les produits radioactifs peuvent être détectés avec une précision extraordinaire, permettant de mesurer des traces infimes de radioactivité transportée par l'atmosphère. Greenpeace et les Verts ont les moyens de faire publier, avec des commentaires alarmants et chiffrés, tout ce qui concerne les incidents nucléaires. Les départements des ONG qui se préoccupent de la pollution chimique (métaux lourds, amiante, solvants, dioxine, insecticides) n'ont pas un accès comparable aux médias car aucune industrie n'a intérêt à financer massivement ce genre d'information.
Tant qu'il n'y a pas de désaccords, le pétrole et le gaz naturel circulent librement en Russie et dans le Caucase. Les accords possibles pour faire passer un gazoduc par l'Afghanistan ont été empêchés par des combattants talibans en 1995. Le nouveau président de la Russie, Medvedev, un ancien dirigeant de Gazprom, semble prêt à renforcer le monopole du cartel gazier russe (et iranien) et à s'opposer aux Occidentaux qui essaient d'éviter de passer par la Russie ou l'Iran en construisant des gazoducs pour acheminer le gaz du Kazakhstan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan par des gazoducs sous-marins (en projet) à travers la Caspienne jusqu'à Bakou en Azerbaïdjan et, de là, par la Géorgie et la Turquie, jusqu'au terminal portuaire de Ceyhan sur la Méditerranée. Des projets de gazoducs par les Balkans ou l'Italie peuvent amener à bas prix ce gaz en Europe.
L'histoire du pétrole au Turkménistan est décrite dans un livre [187]. La construction d'un gazoduc à travers la Caspienne a été rendue difficile depuis que Poutine est venu au pouvoir. Celui qui remplace le Président à vie, Niazov, décédé en 2007, laisse planer l'incertitude, ce qui lui permet de mieux vendre son gaz.
Gazprom veut construire un gazoduc, Nord Stream, sous la Baltique, gazoduc qui relierait directement la Russie à l'Allemagne. La décision de le construire fut signée par Poutine et Gerhard Schröder juste avant que celui-ci soit chassé par les élections en fin 2005. Schröder fut ensuite nommé président des actionnaires de ce projet avec un confortable salaire. Ce pacte "Poutine-Schröder" a été comparé au pacte "Molotov-Ribbentrop" [187], la justesse de cette comparaison étant renforcée par la coupure de gaz en Ukraine en 2006. Ce gazoduc évite de passer par des pays (Lituanie, Pologne) qui pourraient interrompre la livraison ou demander des droits élevés de passage mais il contribue à faire dépendre la sécurité énergétique de l'Europe de la Russie.
La Russie pourrait prétendre que ses puits ne produisent pas assez de gaz pour couper les livraisons. L'Europe n'a aucun moyen de le vérifier car la Russie ne divulgue pas ses réserves, ce qui serait d'ailleurs un délit grave en Russie. La sécurité énergétique européenne ne peut pas être établie sans que ces réserves soient estimées avec un minimum d'information fiable. Dans le doute, l'Europe devrait avoir des solutions de rechange, telles que des stocks d'uranium et des moyens de l'utiliser.
En août 2008, les oléoducs et gazoducs du mince corridor transcaucasien, entre la Russie et l'Iran, sont à portée des canons russes de l'Ossétie du sud (emplacements des gisements de gaz sur la carte d'après [156]). Gazprom, appuyé par les maîtres du Kremlin, semble avoir convaincu le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan qu'ils avaient intérêt à rejoindre le cartel gazier.
Les pays occidentaux pourraient s'accommoder d'un manque de carburant pour les voitures mais pas de longues coupures de courant. L'électricité éolienne et les autres renouvelables ne peuvent techniquement pas faire fonctionner seuls un réseau. Que l'électricité européenne soit à la merci d'une coupure russe de gaz naturel ne renforce pas sa sécurité d'approvisionnement tandis que de l'électricité nucléaire nous mettrait à l'abri de cette menace et même de la menace plus anodine d'une augmentation du prix du gaz. La lutte médiatique contre le concurrent nucléaire redevient aussi vive qu'en 1975 depuis que le gaz naturel, dont le prix a augmenté avec celui du pétrole, n'est plus compétitif avec le nucléaire.
Les grandes compagnies de pétrole et leurs politiciens américains ont beaucoup de difficultés à communiquer leur politique énergétique et à l'adapter aux rumeurs sur l’épuisement des réserves fossiles, sur le réchauffement climatique et aux changements politiques de plusieurs pays producteurs (Russie, Venezuela).
Les lobbies éoliens font croire que l'éolien remplacera les combustibles manquants mais ils sont tellement obnubilés par leur parti-pris d'ignorer la nécessité des centrales d'appoint au gaz naturel qu'ils ne voient pas un problème potentiel : Le pétrole peut devenir si rare qu'il faudra le remplacer par du gaz naturel et réserver aussi celui-ci pour le transport.
Les centrales nucléaires proposées actuellement sont plus sûres et plus productives qu'en 1980 mais sont plus complexes et requièrent des investissements plus élevés (bien que leur courant soit toujours moins cher que celui des centrales à flamme et à fortiori de l'éolien).
Le prix du gaz naturel a été fixé bien en dessous de celui du pétrole pour pouvoir concurrencer l’énergie nucléaire même sans compter l’absence d’émissions à effet de serre qui leur donne un avantage décisif du point de vue de l’environnement. Le lobby du pétrole a donc intérêt à combattre le nucléaire par d'autres moyens que la concurrence sur les prix.
Il serait stupide qu’une propagande insidieuse force l'Europe à débourser pour du gaz russe et l'empêche de profiter de son avance technologique dans les centrales nucléaires sécurisées et d'un know-how exportable dans ce domaine, donc générateur d'emplois.
Les Russes ont décrété, contre l’avis des Occidentaux, l’indépendance des régions d’Ossétie et d’Abkhazie, lesquelles ont une majorité pro-russe et peu de Géorgiens. La procédure avait été utilisée auparavant par les Occidentaux qui avaient proclamé l’indépendance du Kosovo contre l’avis de la Serbie (et du protecteur russe).
Pour faire comprendre aux Belges ce que cette procédure peut impliquer, l'exemple suivant a été imaginé. Les précédents du Kosovo et de l'Ossétie permettent de proclamer l’indépendance des régions (communes à facilités) qui entourent Bruxelles, lesquelles ont une majorité francophone et peu de Flamands. Il faudrait que l’armée de l’OTAN soutienne l’indépendance d’une région bruxelloise incluant sa périphérie (mais heureusement les peuples civilisés répugnent à utiliser la force et préfèrent des accords).
Dans les cas cités, les séparatistes peuvent justifier que le précédent tracé des frontières avait été fait contre leur gré en utilisant les hasards des changements de pouvoir, tels que des majorités temporaires de gouvernements en charge. Des Yougoslaves cultivés expliquent ainsi les guerres récentes : les populations primitives des montagnes avaient reçu, au lieu de cours de religion, des cours d'éducation civique où on les avaient persuadés qu'ils devaient se battre pour la Grande Serbie. Les fanatiques ainsi formés sont incapables de trouver des accords sans se battre.
En Flandre, dans les villages, on éduquait des enfants à la fin de la première guerre mondiale par des cours d'éducation civique les persuadant que leur devoir était de lutter pour le droit à la terre des Flamands (tel que défini lors des pèlerinages de l'Yser). Ce genre d'éducation avait rendu les Palestiniens fanatiques pour lutter contre ceux qui avaient habité là à une époque précédente de l'histoire. Plusieurs peuples revendiquent Jérusalem comme capitale: les Israélites et les Palestiniens.
Vers l'an mille, après le passage des Vikings et de leur technologie navale, la Flandre et la Hollande (des plaines peu peuplées et assez marécageuses) se sont rapidement développées grâce au transport par barges. Le commerce et ensuite l'industrie textile s'y sont développés. Les bateliers, les seuls voyageurs réguliers, parlaient la langue usuelle des experts en construction de bateaux, le hollandais. La limite des régions alimentées par barges est devenue la limite linguistique passant un peu au delà des zones où les cours d'eau, au besoin canalisés, sont encore assez horizontaux pour être navigables. Depuis 1830, la grosse industrie, développée surtout en Wallonie et dans la capitale, a incité la population bruxelloise, locale et immigrée, à pratiquer la langue parlée par les métallurgistes, les charbonniers et les mécaniciens, dialecte qui était proche du français.
En Belgique, au moment d'une révision de la Constitution (1970), les Socialistes francophones ont voté avec les Flamands qui ont piégé Bruxelles comme les Soviétiques avaient piégé Berlin en l'encerclant dans un territoire étranger. Ils empêchaient ainsi les Bruxellois riches qui avaient les moyens de vivre dans les maisons de la périphérie de voter à Bruxelles. Des votes de droite ainsi écartés, les Socialistes francophones y ont eu la majorité (plus tard, ils ont dû s'allier aux Écolos en échange de la sortie du nucléaire). Cela a créé une situation géopolitique inédite où une ville, privée de périphérie, ne peut pas collecter des impôts normaux chez ses travailleurs des banlieues, ni organiser son développement dans sa périphérie, tandis que des navetteurs n'ont plus d'école locale francophone.
Les discussions sur les compromis pour l'entente des groupes belges sont handicapées par un parti dogmatique sur le droit à la terre. La lutte efficace pour le climat est de même handicapée par un parti dogmatique contre le nucléaire, ce qui, par des associations techniquement fausses, l'amène à être pro renouvelable, donc en pratique pro éolien.
Personne ne s'opposerait à une région flamande vraiment indépendante si l'on gardait la région bruxelloise (10% de la population belge) en dehors de ces changements. Les Bruxellois francophones (90% des habitants belges) se trouvent impliqués dans une bagarre sans se sentir concernés car ils survivent aisément en gardant le statuquo qui a réussi jusqu'ici. Les caprices de l'histoire politique (dont l'idéal de la 'reconquista' flamande) empèchent ce problème local d'être résolu par les Bruxellois eux-mêmes mais nécessite un accord de tous les Belges, y compris des nationalistes flamands qui se sentent obligés par des extrémistes incapables de faire des compromis, d'imposer des lois linguistiques inadaptées dans cette capitale européenne, belge, flamande et qui veut devenir pluriculturelle et internationale.
Un livre décrit comment le problème linguistique belge s'est développé. (Alain Destexhe (2011) Le Mouvement Flamand expliqué aux francophones, Renaissance du Livre, Bruxelles). Cette histoire illustre l'importance des mythes (imaginaires) entretenus par l'école et les médias. Le livre donne des statistiques étonnantes (page 21): Le PIB par personne de la Flandre est 16% au dessus de la moyenne européenne, alors que celui de la Wallonie est 17% plus bas. Cela signifie qu'un Flamand produit 40% de richesse en plus qu'un Wallon (70% en sens inverse). Les Bruxellois ne sont pas comptés dans ces statistiques mal définies mais l'écart est suffisamment flagrant pour expliquer bien des aspects du conflit. Est-ce qu'une politique de gauche réduit de 70% la production? Elle chasse des investissements productifs. La différence était plus prononcée entre l'Allemagne de l'est et celle de l'ouest, mais il est exagéré de comparer le socialisme et le communisme. Parmi les erreurs manifestes qui ont contribué à la division du pays, on notera l'incompétence de politiciens wallons pour comprendre les conséquences budgétaires des décisions, pour s'assurer que les recettes et les dépenses puissent être contrôlées et attribuées aux entités qui les produisent et en bénéficient. Ce manque de compétence se manifeste encore aujourd'hui dans la gestion de l'énergie.
Comme pour les politiques environnementales, quelques idéaux dogmatiques, justifiés localement, sont convertis en lois générales que des bureaucrates bornés appliquent partout, y compris là où cela est inopportun. Beaucoup d'amitiés individuelles entre individus en souffrent car chacun peut ainsi devenir un ennemi d'après la nouvelle religion linguistique ou autre.