Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Un document publié par un lobby éolien révèle que de nombreux systèmes ne fonctionnent pas bien dans la technologie éolienne actuelle, révélation qui contredit la propagande des lobbies éoliens,
European Wind Energy Technology Platform est un lobby éolien qui a publié un document destinée à promouvoir des domaines de recherche intéressants pour l’éolien. Les rares parties techniques de ce document révèlent ce qui ne fonctionne pas bien dans la technologie actuelle, révélations qui contredisent la propagande des lobbies éoliens.
Le document dénonce le manque de connaissances utiles pour choisir des sites éoliens efficaces (A.1), en particulier pour les sites dans des terrains complexes ou forestiers. Le document admet que les sites actuels sont choisis en fonction de circonstances politiques (indépendantes de la qualité du vent) car les outils informatiques de simulation sont d’autant plus faux que le terrain est complexe. Ces simulateurs n’ont jamais été calibrés.
Le document reconnaît les faibles performances des prévisions actuelles du vent et espère que des recherches météo vont permettre des prévisions fiables à long terme (A2). Même les prédictions du vent à court terme sont peu utiles (A6).
Le choix et l’orientation des rangées ou bouquets d’éoliennes est arbitraire car l’effet de sillage (A3) n’a pas été étudié.
On ne dispose pas de statistiques valables sur la force des coups de vents extrêmes (A4), bien qu’ils causent de nombreux dégâts aux éoliennes, surtout pour les vents au-dessus de 100 m de haut, vents qui n’ont pas été étudiés parce que l’on n’a jamais installé des pylônes assez hauts pour mesurer le vent à cette hauteur (A5).
La structure mécanique et les matériaux des éoliennes résultent du hasard des développements techniques, ce qui cause des fréquentes fractures de pales et des chutes de mats (B4). Il n’y a pas de méthodes pour vérifier et tester la qualité et donc la résistance qui varie avec chaque livraison de matériel.
Les engrenages et moyeux s’usent rapidement, provoquant des bruits suivis de cassures sans qu’une procédure de remplacement rapide et économique ait été prévue. Il n’y a pas de senseurs aérodynamiques sur les pales pour détecter quand elles vibrent et sont proches de la rupture, ce qui permettrait d’arrêter alors les machines (B6). Les éoliennes actuelles subissent des vibrations mécaniques et des fluctuations électriques qui ne sont pas amorties.
« Virtuellement toutes les turbines modernes ont des systèmes électroniques de conversion qui permettent de varier la vitesse de rotation et de contrôler la puissance réactive indispensable à la stabilité du réseau. » (B5). (Les machines installées ou projetées actuellement en Wallonie sont des modèles obsolètes refusés dans les autres pays car ils n’ont pas ces perfectionnements indispensables pour leur survie concurrentielle dés que l’énergie intermittente fournie par les éoliennes offshore et la cogénération auront saturé le réseau).
Le document signale qu’il faudrait « diminuer la vitesse de rotation pour réduire le bruit acoustique durant des périodes critiques ». Cet aveu (page 14) que les éoliennes font un bruit gênant a échappé à la censure des lobbies éoliens.
Le document demande l’étude de machines modernes produisant un voltage plus élevé, ce qui diminuerait les pertes de connexion au réseau (lignes et transformateurs). En effet une transmission de la puissance des éoliennes sur un câble de 20 kV sur 10 km a les mêmes déperditions qu’une ligne haute tension de 200 kV sur 1000 km.
Le document annonce que les parcs futurs auront une meilleure rentabilité grâce à un plus grand nombre d’éoliennes par parc, ce qui condamnera la rentabilité des petits parcs éoliens terrestres dans les zones trop exiguës en Wallonie (B5).
Le document constate que les éoliennes ne sont pas prévues pour aider un réseau à redémarrer après une panne de courant et, bien qu’il recommande des recherches, il ne semble que l’on puisse changer cet état de fait (C1), surtout en raison de l’inefficacité actuelle du contrôle sur la puissance réactive. Si la Russie ne livre plus de gaz et empêche son passage par la Géorgie, ces circonstances exceptionnelles arrêteraient les centrales d’appoint qui ne pourraient plus redémarrer le réseau et on ne pourrait pas utiliser l’énergie du vent même quand il souffle.
Le document attribue les difficultés pour connecter des éoliennes au réseau à des règles que les lobbies éoliens voudraient changer, apparemment sans comprendre la raison de ces règles nécessaires à la stabilité du réseau. Ce sujet est étudié par la Commission européenne (voir plus loin).
Dans une partie technique du document, on trouve la phrase suivante (page 20) : « Il peut être préférable d’utiliser des méthodes de probabilités dont les résultats seraient une utilisation moindre de la capacité de transmission et des réductions occasionnelles de la production éolienne. » Les opérateurs réseaux se sont rendus compte de la difficulté d’accepter de l’énergie intermittente prioritaire et savent qu’il est indispensable d’amender cette priorité qui avait été donnée aux énergies renouvelables par des politiciens ignorant les contraintes de la technologie.
La plus grande partie de l’étude est consacrée aux habituels affirmations fantaisistes des lobbies éoliens : l’éolien a fait baisser le prix de l’électricité au Danemark, en Allemagne et en Espagne (E2). (Comparer avec nos observations). Ces affirmations sont étayées par des références aux documents publiés par des lobbies éoliens, ce qui permet d’entretenir une « vérité interne aux lobbies ». Les Soviétiques vivaient ainsi dans un monde clos, déconnecté de la réalité, et il a fallu que l’évolution économique vienne les rattraper. La suppression des subsides aurait le même effet sur l’éolien.
Devant le refus universel des riverains de voir leur cadre de vie détruit par l’industrie éolienne, le document suggère une stratégie nouvelle pour les lobbies éoliens mais préconisée par les organisations défendant vraiment l’environnement. « Il est important que des zones soient identifiées pour des développements de parcs éoliens de grande envergure. Les promoteurs seraient ainsi confiants qu’ils y recevront des permis pour le développement. Une fois identifiées, ces zones devraient servir de repère pour y planifier le développement d’un réseau électrique adapté à l’éolien » (F). Le but réel de cette stratégie est ainsi de justifier la construction de lignes haute tension là où elles ne sont pas justifiées par la rentabilité.
Le document développe d’autres exemples d’affirmations fantaisistes. Il détermine ainsi les opinions des riverains (G). « Les politiciens et les décideurs croient que l’éolien n’est pas largement accepté alors que les sondages montrent de façon consistante qu’il l’est ». « Les gens n’ont pas une vision exacte de l’opinion publique générale qui est souvent favorable ». Un exemple du type de sondage pour jauger cette opinion est étudié sur ce site, montrant que les décideurs se laissent moins manipuler que les lobbies éoliens.
La méthode pour convaincre des riverains qui ne connaissent pas les nuisances des éoliennes est de leur montrer des éoliennes qui tournent les jours sans vent et de leur faire croire au caractère bénin de cette implantation et que cela va sauver la planète. « L’information donnée par des présentations itinérantes et des expositions d’une façon constructive et sans confrontation est particulièrement effective » (page 30). Il est vrai que la suppression des critiques et confrontations a montré son efficacité dans les pays totalitaires. En pratique, la méthode préférée est de faire passer le projet tant que les riverains ne sont pas encore au courant de leurs nuisances ou ne savent pas encore qu’on a décidé de mettre des éoliennes à proximité (exemple de La Roche-en-Ardenne et détails).
Le document demande à l’Europe un budget de 273 M€ sur 10 ans pour des recherches qui incluent des démonstrations de prototypes, des déploiements et d’autres recherches (D.7). Pendant que ces recherches se poursuivront, le lobby compte que les subsides actuels permettront d’ériger 20 000 éoliennes offshore et un nombre indéterminé on shore. Nous suggérons plutôt de faire d’abord des recherches et d’attendre des résultats positifs avant d'ériger, si cela a été montré possible, des éoliennes bien situées, bien conçues, solides, efficaces, proche du seuil de rentabilité et dont l’énergie totale pourrait être acceptée sans risque par le réseau.
Pour sortir de l’inextricable problème qui empêche le réseau actuel d’accepter plus de quelques pourcents de production éoliennes (6 à 10 %), l’option suggérée par les lobbies éoliens est d’accroître la capacité des réseaux et d’en faire un grand réseau européen (C2).
La responsabilité des difficultés pour connecter de l’éolien est attribuée à l’inadéquation du réseau électrique. Cette tactique est une fuite en avant alors qu’il devient de plus en plus évident que des gestions indépendantes de petits réseaux séparés permettent de mieux gérer chacun, en finançant des capacités de production suffisantes à tout moment.
Des interconnections permettent à chaque réseau d’être aidé par des réseaux voisins suivant des procédures, non pas imposées par des politiciens ignorants de la technologie mais agréées par les techniciens. Aux États-Unis et ailleurs, quelques connexions HT en courant continu entre réseaux permettent à certains réseaux de fonctionner à des fréquences différentes [159]. Depuis les grandes pannes de courant, des interrupteurs rapides permettent de se désolidariser d’un réseau en difficulté et d’empêcher les pannes de se transmettre à distance.
Un grand réseau européen est une entreprise risquée. Il vaut mieux que des recherches sérieuses aient été faites sur la stabilité et la synchronisation de réseaux très vastes. Imposer ce réseau avant que ces recherches aient abouti est une recette pour de gigantesques pannes générales.
La Commission encourage la construction d’un réseau européen intégré pour que son objectif de libéralisation puisse aussi s’étendre à l’électricité. Mais ses politiciens ne se rendent pas compte qu’il s’agit d’un marché très spécial car l'énorme machine qu'est le réseau électrique est contrainte par des lois physiques contre lesquelles la volonté politique a peu de prise. En septembre 2007, l’Angleterre et la Hollande sont les seuls pays qui acceptent la libéralisation. Ils s’opposent aux autres pays, conduits par la France et l’Allemagne, qui estiment que la technologie entraîne qu’une fourniture fiable et sûre de l’électricité ne peut être réalisée sans risques que par des entreprises puissantes et intégrées verticalement, seul moyen d'assurer un fonctionnement sûr et d’intégrer efficacement l’énergie la moins chère, nucléaire.