Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Les publicistes doivent soigneusement choisir leurs phrases s’ils veulent désinformer tout en ne mentant pas. Voici un exemple pour lequel on a fait croire qu’on a l’aval des gens compétents.
Le texte suivant est une présentation soigneuse de l’éolien qui semble concoctée par un lobby éolien (Extraits traduits de [74]). Chaque extrait est suivi de commentaires (entre crochets).
« L’énergie éolienne génère de l’électricité sans émission de gaz, sans combustible à extraire, transporter ou stocker, sans eau de refroidissement, sans pollution de l’eau, sans déchets. L’énergie éolienne peut réduire la pollution générée par les combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz. » [La phrase gomme la nécessité d’un système de production d’énergie avec backup, lequel a besoin de combustible, gaz ou charbon, et de refroidissement par eau. Ces centrales de backup génèrent presque autant de pollution et de gaz à effet de serre (70 à 80 %) que sans éolien].
« Une turbine typique (750 kW) génère assez d’électricité pour 328 maisons typiques (sans chauffage électrique). » [Soit, avec un facteur de charge de 25 %, 5 MWh/an/ménage, consommation plausible en Amérique. Ce calcul camoufle le fait qu’on n’a aucun moyen pratique de transformer du courant intermittent en courant à la demande. Les ménages ne consomment qu’un cinquième de l’électricité. Le reste, dû aux bureaux, aux magasins, à l’éclairage public, au chauffage et aux autres industries, est escamoté par cette présentation].
« Évidemment, l’éolien requiert du terrain où placer des turbines. » [Le lecteur peut-il deviner de cette phrase, correcte mais dépourvue de l’information quantitative indispensable, qu’il faudrait installer une turbine sur chaque km2 du territoire en Belgique pour satisfaire la demande en électricité. Une turbine géante de 120 m de haut et de puissance 1,5 MW installé sur chaque km2 de la Belgique fournirait 2,6 GWh/an à 20 % de charge, soit 79 TWh/an sur les 30.528 km2 de la Belgique, alors qu’il faudrait 82 TWh pour la consommation belge. Il resterait à trouver comment stocker ce courant pour le restituer pendant les semaines suivantes quand il n’y a plus de vent].
« Quelques personnes n’aiment pas l’aspect des turbines. D’autres les trouvent visuellement attirantes.» [Ces phrases subtiles désinforment sur le fait que presque personne ne veut avoir d’éoliennes à proximité ou visible de sa maison].
[La présentation ne laisse pas deviner que l’éolien demande des investissements très supérieurs à l’énergie nucléaire et que l’électricité produite est intermittente et 3 fois plus chère que par de meilleures méthodes, un aspect pourtant crucial quand tant de gens se plaignent de la faiblesse de leur pouvoir d’achat.]
Cette présentation mérite d’être étudiée par les écoles de communication où l’on doit apprendre à rédiger pour ne montrer que l’aspect positif des objectifs et pour censurer dès l’abord tout raisonnement sur les aspects négatifs.
Le chef d’œuvre analysé ici se trouve dans le site de l’Union des Scientifiques Concernés (UCS). D’autres sections de ce site sont consacrées à célébrer l’intégrité des scientifiques. Les juges de Galilée étaient déjà persuadés d’être intègres. L’intégrité ne remplace pas une vue d’ensemble réaliste ou le besoin de contrôles pour éviter les manipulations. Le site signale qu’il a reçu le support de 52 prix Nobel mais ces signataires ne devaient probablement pas connaître la page critiquée ici, ni la plupart des autres affirmations du site. Il n’y a pas que des gens stupides qui se font manipuler.
James Lovelock est un chercheur anglais, un des premiers à étudier la santé de la terre. Il est célèbre par son livre sur Gaia (1972) qui a été une inspiration pour tout les environnementalistes scientifiques. Il s’est aussi fait piéger : « On m'avait demandé d'inaugurer un parc d'éoliennes à Delabole. À cette période, personne ne parlait d’un programme gigantesque pour obtenir 15 à 20% de l’énergie du pays par des éoliennes. C’était un beau geste pour l'environnement. Je pense que, maintenant que je connaît autant que ce que je sais, je ne l'aurais pas touché avec des pincettes ». Il est partisan du nucléaire depuis 1972 : « Il n'y a pas d'alternative plausible à l'énergie nucléaire si nous voulons sauver la civilisation ».
La désinformation des lobbies éoliens démontre sur un cas anodin que le sens critique des Occidentaux devrait être amélioré. Lors des guerres asymétriques récentes, nos armées de pacificateurs ont eu peu de résultats car les populations locales sont gagnées par les idéologies de la guérilla tandis que nos stratèges sont incapables d’utiliser la propagande pour faire comprendre leurs actions.
La section suivante montre comment les techniques de propagande ont été appliquées pour l’éolien et ont réussi à rendre le protocole de Kyoto important mais surtout pour le business de l’environnement.