Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Pour propager des conceptions du monde, il ne faut pas être logique car il n’y a souvent pas de justifications logiques.
Il faut affirmer, prononcer de beaux slogans, camoufler les mauvaises raisons sous un vocabulaire idéaliste et donner des arguments percutants même si aucun scientifique ne les accepterait car les militants ont d’autres façons de raisonner, lesquelles semblent plus efficaces au cours des réunions politiques.
Les lobbies ont retrouvé une ancienne méthode de propagande pour nier les arguments qui leur déplaisent. Ils disent qu’il s’agit de mythes (remplaçant les mythes capitalistes). C’est ainsi que les faits suivants sont devenus des idées fausses colportées par leurs ennemis.
On apprend aux militants à répondre aux objections sur le paysage par des phrases types, par exemple, en disant : « Les éoliennes structurent le paysage. » On peut tout aussi bien dire « Les éoliennes déstructurent le paysage. » ce qui est la preuve que la phrase ne veut rien dire. Les promoteurs s’étonnent que les riverains soient furieux quand on leur débite de pareilles âneries.
Pour convaincre leurs militants, le lobby ne cherche pas des arguments scientifiques, économiques ou réalistes. Il se contente d’affirmer avec aplomb, en assenant des phrases chocs qui passent bien dans des réunions ou des interviews, ou en donnant des réponses à des questions un peu déformées (par exemple : « Les éoliennes sont bruyantes ; elles font plus de 100 décibels et cassent les oreilles » [45], ce qui permet de nier ce fait sans mentir alors que le militant croit qu'on prouve qu'il n'est pas vrai que : « Les éoliennes font un bruit gênant »).
Par exemple, la fédération planète éolienne [96] affirme que c’est une idée fausse que les éoliennes défigurent le paysage (en France). Ils affirment que cela n’arrive pas car les projets s’appuient sur l’avis d’un commissaire-enquêteur et (parfois) de l’avis de la Commission des Sites, Perspectives et Paysages. Leur brochure signale que : « Aujourd’hui, des paysagistes interviennent pour l’intégration des parcs éoliens dans le paysage ». Comme si ces entités pouvaient faire disparaître les turbines et annihiler le fait qu’elles captent l’attention, y compris celle des automobilistes qui passent près d’un parc au risque de provoquer un accident. Comment les fonctionnaires de ces services pourraient-il interdire l’installation d’un parc éolien contre l’avis de promoteurs et de leurs politiciens ? Un exemple de la compétence des paysagistes en Belgique est leurs justifications et le choix de sites éoliens.
Pour démontrer que les touristes aiment les éoliennes, les lobbies en sont réduits à organiser des manifestations sportives, comme des courses cyclistes ou des randonnées pour marcheurs ou vététistes passant sous les éoliennes. Ils organisent des circuits en autocars et invitent les enfants des écoles (comptés comme touristes) à un voyage aux éoliennes, promenade où on leur bourre le crâne de vent.
Après qu’un lobby ait affirmé que les arguments des opposants sont des idées fausses, ces messages [57] sont amplifiés par les médias. Une liste de réponses aux idées fausses de l’éolien est alors diffusée dans tous les pays par des organisations liées aux lobbies.
Les lobbies évitent soigneusement les sujets qui leurs seraient défavorables, par exemple l’impact d’une électricité plus chère sur les délocalisations et le chômage ou la nécessité des systèmes de production d’électricité à la demande ou le calcul de leur coûts ou l’explication du piège éolien.
Les façons de raisonner des lobbies se retrouvent par exemple dans une brochure [54] dont la présentation fait croire qu’elle provient de la Région Wallonne alors qu’elle provient d’un lobby.
Un exemple de proclamations pour les militants est l’affirmation que c’est une erreur de croire que l’éolien réduit le prix de l’immobilier. L’absence d’argument sérieux est passée en revue dans la suite.