Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Incertitude sur l'évolution du climat et le réchauffement. L'adaptation est plus importante que la prévention.

Réchauffement climatique et politique de l'énergie

    Le gaz à effet de serre est principalement produit par la combustion de charbon, de gaz naturel et de pétrole.

    Pour réduire le réchauffement climatique, il faut minimiser la production des gaz à effet de serre. Il faut donc consommer moins de combustibles fossiles.

     Pour contrer le réchauffement climatique, il y a deux stratégies ayant un effet important et additionnel.

  1. Consommer moins d'énergie fossile
  2. Utiliser l'énergie nucléaire

   Les énergies alternatives ont une puissance trop faible pour avoir un effet notoire, mais elles permettront de remédier plus tard à l'épuisement des réserves fossiles. (Comme l'énergie nucléaire de fission et de fusion n'est pas prêt d'être épuisée, cette énergie est classée ici parmi les renouvelables, sauf par les antinucléaires).

   Notre connaissance actuelle du climat est très rudimentaire (expliqué par le climatologue Cabrol [166]). Des notions fondamentales pour comprendre le climat manquent encore. La suite énumère des développements récents qui montrent l'intérêt de poursuivre les recherches avant de tirer des conclusions qui seraient probablement erronées dans l'état actuel de la science.

L'analogie de l'effet de serre

    L'analogie de l'atmosphère avec une serre n'est pas idéale. Le CO2 absorbe le rayonnement et le renvoie. Une concentration donnée forme une serre un peu transparente qui arrête, disons, la moitié des radiations. Si la concentration double, la première serre arrête la moitié des radiations et la seconde serre arrête la moitié de ce qui reste, soit un quart. Comme l'effet est exponentiellement décroissant [79], une forte concentration aurait des effets moins catastrophiques que ceux décrits par les premiers modèles qui ont été maintenant contestés à la conférence de Bali.

      La serre de l'atmosphère n'est pas fermée et laisse échapper ou attire des courants d'air verticaux. La végétation et les forêts provoquent des refroidissement locaux qui renforcent les transports verticaux, régularisent l'effet bénéfique des nuages et modifient l'effet de serre.

       La position actuelle des capteurs de température, majoritairement placée dans des régions urbanisées, donne lieu à des erreurs systématiques pas encore corrigées. On a constaté que la température dans les villes est de un à quelques degrés plus élevée que dans la campagne environnante et de 3 à plusieurs degrés supérieure à celle des forêts. La température moyenne de l'eau des océans est encore mal connue, ce qui rend difficile d'estimer son réchauffement.

      Une conclusion à tirer de la différence climatique entre les villes et les forêts est l'utilité de replanter des forêts. La végétation vivace a un meilleur effet que des cultures agricoles avec labourage annuel. La biomasse des forêts aurait un effet plus bénéfique sur l'environnement que les prétendus avantages de l'éolien industriel. Sur une terre agricole sans arbres et sans haies et battues par les tourbillons des éoliennes, la chaleur et l'humidité ne sont pas préservées.

     Le principal gaz à effet de serre est l'eau. Son effet dépend de sa hauteur (troposphère ou stratosphère) et de sa forme, vapeur ou nuages. Les spécialistes font des expériences pour déterminer si son effet global, combinant pouvoir de réflexion et effet de serre, est de réchauffer ou de refroidir.

Le méthane (gaz naturel)

     Élevage. Les ruminants sont une source abondante d'un gaz à effet de serre, le méthane, un gaz ayant, par unité, un effet de serre plus puissant (30 fois) que le CO2. Une vache a le même taux d'émission qu'une voiture moderne [70]. Les habitants riches (25% de ceux de la planète) consomment beaucoup de viande. Pour cela, un bétail représentant plusieurs fois le poids de ces consommateurs est nécessaire. Les engrais, le lisier et l'élevage sont des émetteurs indirects d'effet de serre.

     Les rizières et les champs enrichis d'engrais (nitrates) sont des émetteurs importants. Ceux qui consomment plus de végétaux et moins de viande produisent plus de gaz de fermentation, gaz nocifs pour l'effet de serre mais la comparaison des effets n'est pas connue.

      Une forte source de méthane provient des fuites lors de la prospection, de l'extraction et du transport du gaz naturel. Beaucoup de gaz s'échappe ainsi lors de l'exploitation du gaz naturel, une fuite difficile à mesurer mais qui pourrait atteindre 5 à 30 %, ce qui rendrait le gaz naturel aussi émetteur de GES que le charbon [168, P. 112]).

     Le méthane ou gaz naturel agit sur d'autres longueurs d'ondes que le CO2. Les effets de ces deux gaz sont donc assez indépendants. Les plus fortes variations de concentration du méthane (3 fois, de 500 à 1500 ppb) lui donneraient un effet relatif comparable à celui du CO2 (0,66 fois, de 230 ppm à 350 ppm).

   Reforestation. On peut réduire l'effet de serre en gardant plus de carbone sous forme inoffensive, tels que dans les forêts (en ne coupant pas les forêts ou en les replantant). Le stockage du CO2 dans le sol n'est pas une technologie étudiée sur de grandes quantités et son  efficacité à longue échéance est inconnue mais cela suscite des espoirs.

      Fonte des glaciers. On a constaté la fonte des glaciers dès 1800, bien avant que la révolution industrielle ait émis des quantités notables de gaz à effet de serre. La terre est dans une période de réchauffement comme cela lui est arrivé souvent à la fin des époques glaciaires mais le rôle de l'homme dans ce réchauffement est discuté.

   Comme le montre les carottes de glaces des pôles, après les périodes très chaudes, la température et la quantité de CO2 ont très rapidement diminué (10 00 ans est court sur l'échelle géologique). Ce phénomène qui débute une nouvelle période glaciaire n'a jamais été expliqué.

Les aérosols

     L'influence des aérosols sur le climat n'a été reconnue qu'assez tard (vers 2000). Ils proviennent surtout de SO2 et NOx, émis par les volcans et les industries. Les aérosols reflètent la lumière du soleil. Ils ont un rôle plus important en servant de germes de condensation pour fabriquer des nuages. Il était bien connu que les éruptions volcaniques réduisaient la température. Dans le cadre de la lutte contre la pollution, qui produit des problèmes de santé pour l'homme et les plantes (pluies acides), on a exigé que les usines réduisent le soufre à l'amont et mettent des filtres humides à la sortie. Les aérosols ont donc fort diminué de 1990 à nos jours mais n'ont plus freiné l'effet de serre. Cette cause a fait augmenter la température de l'atmosphère de près d'un degré et requiert de revoir une fois de plus les calculs du GIEC.

La durée de l'effet de serre

     Le CO2 actuellement dans l'atmosphère y restera quelques centaines d'années. Suivant les climatologues, le réchauffement va donc se poursuivre quels que soient les actions humaines, lesquelles n'affectent la concentration de CO2 que de un demi pour cent (arrêt total des émission ou doublement des émissions). Il y a actuellement 2,8 Tt (Tera tonnes) de CO2 dans l'atmosphère et les émissions de GES ajoutent 15 Gt/an, [166], soit 0,5 %.

      On n'a pas encore trouvé de moyen de calibrer les modèles qui lient la température à la séquestration ou au relâchement de CO2. La découverte de données précises sur le petit âge glaciaire pourraient lever ce doute mais, en attendant des résultats de recherche, toute politique environnementale ne peut s'appuyer que sur des prévisions fortement entachées d'incertitude [174].

       Les efforts de mitigation seraient donc à peine mesurables puisque le climat évolue suivant des lois encore indéterminées. Par contre, on continue de construire dans les zones inondables près du littoral et on ne fait aucun effort sérieux pour adapter les zones menacées au réchauffement climatique et à la montée des eaux, une inconséquence qui serait surprenante si le but des catastrophistes climatiques était vraiment de lutter contre le réchauffement climatique et non de travailler pour les généreux gaziers qui doivent vendre leur excédent de gaz naturel.

    Éoliennes. La production d'électricité par du vent intermittent réduit de 20% les gaz à effet de serre qui seraient normalement émis par les centrales à gaz d'appoint utilisées sans éolien mais il serait plus efficace de supprimer ces centrales d'appoint qui consomment des énergies fossiles émettrices de CO2 et, indirectement, de méthane.

       L'argent dépensé pour l'énergie éolienne augmente le réchauffement climatique par rapport à des investissements meilleurs, comme d'acheter notre électricité en France ou d'appliquer la même politique nucléaire. L'investissement éolien par unité d'énergie produite est bien plus important qu'un investissement en centrales nucléaires. Seuls les investissements pour diminuer la consommation sont plus efficaces.

Mitigation et adaptation

    Des recherches font craindre que le niveau des mers montera durant les prochaines 100 années (fourchette entre 1,6 m et 6,4 m). Cela a été approximativement déduit par comparaison avec des périodes où il y avait plus de CO2 qu'aujourd'hui. La Wallonie devrait garder des zones résidentielles sans éoliennes pour accueillir des réfugiés des inondations.

       La conclusion suivante [147] est prudente : « Si le réchauffement se révèle réel et menaçant, conforme aux modèles qui le pronostiquent, l'autorité qui en dériverait serait mondiale et sans précédent ; on devrait à la fois s'en réjouir et s'en inquiéter, car sous couvert d'écologie pourrait alors s'esquisser un totalitarisme vert. Le rôle des économistes dans cette aventure humaine est d'éclairer la décision, avec l'espoir qu'elle sera rationnelle, et de mettre à disposition des outils cohérents avec les fins recherchées ». Quand des gens respectables parlent de l'espoir de décisions rationnelles, c'est une façon prudente de dire qu'elles ne l'ont pas été jusqu'ici dans le domaine environnemental. 

      Quels que soient les efforts que l'on fasse pour empêcher l'émission de GES avec les technologies actuelles, ils seront négligeables par rapport à la quantité de CO2 déjà présente dans l'atmosphère. Le mieux est de garder des réserves d'investissements pour s'adapter ou pour développer un système de capture du CO2 si on trouvait une méthode pratique. Avec des micro-organismes activés par le soleil ou avec de l'énergie de fusion, on pourrait transformer le CO2 de l'atmosphère en carbone facile à enfouir. En dilapidant notre capital pour le business de l'éolien, on diminue les chances de succès.

Retour