Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Les informations sur les conséquences de Tchernobyl ont été déformées, ce qui serait une preuve d’une désinformation organisée bien qu’on n’en connaisse pas les commanditaires.

La contestation antinucléaire, initialement dirigée contre les armes nucléaires, a été dirigée vers le nucléaire civil à partir de 1974.

Des désinformations sur le nucléaire civil ont alors été diffusées comme la sous-estimation des réserves d’uranium et l’importance et la dangerosité des déchets.

Désinformations sur la dangerosité du nucléaire

Première campagne contre le nucléaire civil

    1974 est l'année de la première crise du pétrole. À ce moment, le nombre de projets de centrales nucléaires est très élevé, chaque pays ayant conclu que le nucléaire est la façon la plus économique et la plus sûre pour l'approvisionnement. C'est aussi la plus sûre pour l'environnement, n'étant pas polluante comme le charbon et ne provoquant pas de réchauffement climatique, un danger déjà bien identifié. Seule la France, grâce à une oligarchie de scientifiques des hautes écoles qui décident par dessus les politiques, va réaliser le programme tout nucléaire auquel tous les décideurs croyaient.

     La campagne contre le nucléaire civil commence bien avant Tchernobyl. Elle est analysée dans Engdahl (2004 [112]). La campagne commence en 1974 par la publication d'une étude financée par le directeur Bundy de la Fondation Ford (Un Moment pour Choisir: le futur énergétique de l'Amérique). Bundy a été patron de Kissinger quand celui-ci était un aide de Kennedy.

     Le rapport Ford note que le nucléaire est le principal concurrent de l'hégémonie pétrolière et que son développement rapide  pourrait être utilisé par des pays peu sûrs pour fabriquer des bombes nucléaires car ils pourraient utiliser le plutonium produit.  Le rapport  est ainsi dirigé contre toute l'industrie nucléaire et donne la solution alternative des renouvelables. Le principal auteur de cette partie du rapport Bundy est David Freeman qui sera célèbre ensuite comme initiateur des économies d'énergie (Projet Négawatt).

       Le rapport Ford est un premier rapport où le potentiel des énergies renouvelables (solaire et éolien) est déclaré suffisant pour le monde (tout en ignorant le problème de l'intermittence). Peu de gens prêtent attention à ces énergies inefficaces mais les administrations de l'environnement qui sont créées à cette époque vont sortir de leur but premier (lutte contre la pollution) et s'occuper des énergies alternatives.

      David Freeman a été nommé directeur de la Tennessee Valley Authority. Sa première décision est d'annuler la construction de centrales nucléaires en cours et en projet, centrales qui sont remises en projet aujourd'hui.

Activisme des pacifistes contre les bombes nucléaires

     Les premières protestations antinucléaires furent organisées par des groupements pacifistes luttant contre la guerre et l’armement, ce qui était plus porteur que de défendre les 150 000 conscrits du Vietnam qui s’étaient réfugiés au Canada. Des manifestations sont parties du Canada contre les essais atomiques prévus en octobre 1969 dans les îles Aléoutiennes (Amchitka).

      En temps de paix, la lutte des pacifistes se manifeste par des protestations contre le réarmement et donc surtout contre les armes nucléaires. On a soupçonné les Communistes de noyauter et de financer les mouvements pacifistes de la guerre froide mais les Soviétiques avaient formés leurs militants à ne jamais laisser de connexions directes qui pourraient être prouvées.

Extension au nucléaire civil

      Des organisations écologistes sont financées en 1976 pour lutter contre le nucléaire civil. Elles organisent des manifestations en France, déposant des bombes (1977) et allant jusqu'à lancer des roquettes contre la centrale française Superphénix de régénération du combustible (1982). D’autres contestations ont été organisées contre la bombe française (affaire Greenpeace du Rainbow Warrior, 1985). Les manifestations écologistes en Allemagne (1981) ont du succès, puisque on y a voté la sortie du nucléaire. Les États-Unis découragent les pays en  voie de développement d'installer du nucléaire (Brésil, Pakistan, Mexique, Iran).

     En 1979, un grand film, Le Syndrome Chinois, est financé avec les plus grandes vedettes (Jane Fonda, Jack Lemmon, Michael Douglas). Il montre une catastrophe nucléaire causée par des dirigeants corrompus qui ne tiennent pas compte des procédures de sécurité des centrales nucléaires. Le film remporte tous les prix de cinéma. Douze jours après son lancement, une fausse manœuvre survient dans une vraie centrale nucléaire (Three Mile Island). On a jamais su qui avait fermé les vannes manuelles d'alimentation d'eau de refroidissement, la cause principale de la catastrophe. L'indication que ces vannes étaient fermées n'était pas affichée sur le tableau de contrôle, une grave erreur de conception. Le procès écarte toutes les causes possibles, y compris la moins improbable qui est un sabotage.

     En 1983, la centrale de recherche nucléaire irakienne à Osirak, construite par des Français, est bombardée par les Israéliens. Auparavant, le savant atomiste irakien qui s'en occupait avait été assassiné.

     Des sociétés de pensée influentes auraient, peut-être avec raison, mis leurs puissants moyens pour combattre le nucléaire civil à cause des risques de prolifération. Cette hypothèse est à considérer sérieusement mais est difficile à prouver.

Tchernobyl  servant d'opportunité pour les antinucléaires

    La catastrophe de Tchernobyl (1986) a été provoquée par un test où des gens que le régime considérait comme des experts sont venus de Moscou pour mesurer les fluctuations de puissance de la centrale, ce qui aurait permis d'optimiser son fonctionnement. Ce test nécessitait de débrancher les circuits de sécurité. Des dirigeants, qu'on suppose sélectionnés pour leur adhésion au Communisme plutôt que pour leur connaissances de l'industrie nucléaire, n'avaient pas été formés à se préoccuper du danger de divergence des piles atomiques, et ont négligé ce risque pendant ce test. Ceux qui ont mené cette expérience sont morts suite aux radiations reçues de l'explosion du réacteur. On en a conclu que Tchernobyl est un accident.

      Les services de propagande des deux camps ont été prompts à se servir de cette catastrophe. D’une part, l’Occident en a profité pour précipiter la chute du Communisme. D’autre part, on a pu constater que les médias, quelques années plus tard, ont systématiquement accentué tous les incidents nucléaires et ont gonflé la catastrophe de Tchernobyl pour susciter une peur irrationnelle du nucléaire, peur virant à la superstition. L’estimation basse (mais sérieuse) de Tchernobyl est de 56 morts directs en plus des morts statistiques qui viendraient de cancers différés qui pourraient raccourcir la vie de quelques milliers d’habitants sur terre [70]. Des estimations moyennes ont été admises par des inspecteurs sérieux.

      Un fait médiatique indiscutable est le suivant : Les informations sur les conséquences de Tchernobyl ont été incroyablement gonflées par les médias, ce qui fait supposer qu’un lobby antinucléaire bien formé et bien financé y ait participé de façon efficace. Des estimations délirantes (100.000 morts) ont été présentées avec aplomb. On a promené en Europe des enfants réfugiés de Tchernobyl en s'apitoyant sur leur sort. On a montré à la télévision des enfants handicapés en prétendant que cela avait été provoqué par les radiations de Tchernobyl.

Situation des énergies pour les antinucléaires

      Une méthode pour induire les gens en erreur est de profiter de la difficulté qu’ils ont de comparer les ordres de grandeur s’ils ne sont pas instruits en finances ou en économie. Les déchets nucléaires (15 tonnes par an par réacteur) peuvent être facilement enterrés sur place et ont alors une dangerosité minime par rapport aux 4 millions de tonnes de cendres et de poussières produites par la combustion de charbons fossiles pour une énergie équivalente. Les déchets du charbon contiennent des métaux lourds, des éléments radioactifs et des produits cancérigènes s’ils se retrouvent dans l’air ou dans l’eau.

    Les informations principales qui ne franchissent pas la barre des médias, ce sont les études montrant que le charbon est plus dangereux que le nucléaire, entre autres, en relâchant plus de poussières radioactives [138]. On doute que les progrès dans le filtrage des fumées supprimeront assez de poussières radioactives pour rendre le charbon aussi peu émetteur de particules radioactives que le nucléaire.

     L’information sur les réserves d’uranium sur terre, sur le prix de l’uranium consommé par kWh produit et sur la dangerosité des rejets radioactifs a été soigneusement embrouillée pour faire croire à des problèmes insolubles. Par le canal des partis antinucléaires et de campagnes médiatiques, le nucléaire a été banni dans les pays producteurs de charbon. Les lobbies antinucléaires parsèment leurs textes de messages tels que : « … l’uranium 235, suite à son épuisement prévisible, …. » [102].

     Des difficultés légales et administratives ont été soulevées pour retarder la construction des centrales nucléaires. Il en est résulté des délais de 10 ans pour terminer les centrales en Occident. Au Japon, les centrales nucléaires se construisent pourtant en 3 ou 4 ans et résistent aux tremblements de terre. Les indices d’une manipulation antinucléaire deviennent de plus en plus évidents [69].

       Comme les éoliennes se démontent assez facilement (en laissant un socle de béton de mille tonnes sous le sol cultivable), les lobbies éoliens font intervenir ce prix dans les calculs comparatifs tout en sachant qu’on ne démontera probablement jamais une éolienne fonctionnant encore, sauf pour la remplacer par une plus grande, et qu’on continuera à installer les nouveaux réacteurs nucléaires sur les sites où l’on a installé les précédents.

      L’Europe et spécialement la France, la Belgique et la Suède ont construit des centrales nucléaires qui n’ont pas causé de problèmes de sécurité et qui ont contribué à la productivité européenne.

      La contestation du nucléaire n’a pas été inutile car, aux États-Unis, des petites entreprises, bien que technologiquement à la pointe du progrès, avaient construit des centrales nucléaires sans toutes les garanties nécessaires de sécurité, comme l’a montré le désastre financier (et non le désastre nucléaire) de la centrale de Three Mile Island. (La position des robinets manuels n'était pas affichée dans la salle de contrôle). L’agitation médiatique a transformé une contestation valable et positive en moyen d’action pour des lobbies douteux.

Continuation des campagnes antinucléaires

        La lutte contre le nucléaire a repris depuis l'augmentation du prix du pétrole (2008) car les gaziers aimeraient que le prix du gaz suive. Les actions les plus visibles sont des résumés reprenant les publications les plus désavantageuses pour le nucléaire. Un seul document donne ainsi toutes les critiques que l'on peut imaginer et toutes les exagérations faites dans ce domaine, par exemple une surestimation du prix de construction du nucléaire (calculé avec des taux d'emprunt de plus de 15 % et d'énormes prix pour le démantèlement des centrales et l'élimination des déchets. Si l'on croyait ces publications qui font augmenter le prix du nucléaire virtuel, les règles des prix concurrentiels feraient augmenter automatiquement le prix du gaz naturel.

        Une stratégie antinucléaire est un déluge d'informations dans les médias à propos des incidents qui sont nombreux dans toutes les industries mais qui ne sont bien répertoriés que pour le nucléaire. Avec 30 ans de retard, l'industrie nucléaire s'adapte au monde moderne, où des électeurs (et donc leurs élus) sont influencés par les médias [176], et commence à s'y adapter.

       Par rapport à l'énergie délivrée, le nucléaire a fourni 20 % de l'électricité mondiale pendant 30 ans contre 1 % de l'électricité européenne (20 % du monde) fournie par l'éolien pendant les 5 dernières années, soit [0,2 x 30 /(0,01 x 0,2 x 5)=] 600 fois plus d'énergie. Il y a plus d'accidents mortels chez les ouvriers de l'éolien (37 morts en Europe) car un nombre égal d'accidents mortels y aurait été de [37 x 600 =] 23,400 morts, ce qui n'est pas atteint, même en comptant Tchernobyl. Les morts dûs à la pollution du charbon sont bien plus élevés. Ceux dûs aux accidents du gaz sont mal répertoriés mais significatifs.

Le nucléaire, concurrent du pétrole ?

      D'après Engdahl [112], le lobby du pétrole, très influent aux États-Unis, a collaboré, par un support à des mouvements environnementalistes, à détruire la réputation de sécurité de son concurrent, le nucléaire civil.

       La géopolitique ne favorise pas la sécurité d'approvisionnement en gaz naturel en Europe.

      Pour comprendre l’action des lobbies éoliens, il faut connaître l’histoire du développement technologique des éoliennes.

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