Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne) 

 Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes 

 

Nouvelle politique énergétique de la France

     Après le Grenelle de l’environnement, les associations contre l’éolien se félicitent de la réorientation de la politique française en matière d’éoliennes.

    Les nouvelles éoliennes seront installées dans les friches industrielles loin des sites emblématiques. D’autres revendications ont été acceptées : Communiquer les vrais chiffres de l’éolien, protéger la santé publique des nuisances des éoliennes, réviser le soutien aux éoliennes par les prix (Texier, 2007).

    Voici des extraits d'un discours (2007) du Président Sarkozy : « Nous voulons faire de la France le leader des énergies renouvelables, au-delà de l'objectif européen de 20 % de notre consommation d'énergie en 2020. Pour autant, je suis contre une forme de précipitation qui se traduit finalement par la dégradation de l'environnement. Les éoliennes oui... mais d'abord sur les friches industrielles, et loin des sites emblématiques. Franchement quand je survole certains pays européens.... hein!...cela ne donne pas envie. »

        Malheureusement, les réformes annoncées par Sarkozy ne sont pas suffisamment soutenues par ceux qui devraient les mettre en œuvre contre les puissants syndicats et les réseaux qui protègent les intérêts particuliers. Le Grenelle de l'environnement a pu empêcher les associations de défense de riverains de se faire entendre.

      Les déclarations de Sarkozy n'ont pas été suivies d'effet, ni celles de Valery d'Estaing : « Mais voici que le puissant lobby germano-danois des éoliennes s'attaque à la campagne française depuis la haute Auvergne jusqu'à Chartres. Nous manquons d'énergies renouvelables, avancent les promoteurs, qui s'en prennent à deux maillons faibles : les agriculteurs dont ils louent le terrain, et les maires auxquels on promet des recettes fiscales. Or il ne s’agit pas d’énergie renouvelable, mais d’énergie subventionnée. L'électricité produite est payée (par le contribuable) trois fois plus chère que le tarif d'Electricité de France, et coûte une fois et demie le prix de l'électricité nucléaire. S'ajoutent à cela de substantiels avantages fiscaux pour les promoteurs. »

      Les niveaux décisionnels intermédiaires sont trop occupés à profiter des opportunités de l'éolien pour faire disparaître cette nouvelle poule aux œufs d'or qui se nourrit bizarrement en ponctionnant des consommateurs d'électricité qui ne remarquent pas que leur dette augmente. Les constructions d'éoliennes se poursuivent en France, alors qu'elles ne seront pas utilisées tant que le nucléaire produira.

      La France a, grâce à l'hydraulique, une  bonne position pour les renouvelables. Elle a des possibilités en géothermie et en biomasse (au dépens de l'agriculture). La position française pour le nucléaire devient de plus en plus pertinente et affirmée, comme le montre  cet extrait du discours de Sarkozy aux Nations Unies, New York, le lundi 24 septembre 2007. 

      « Les technologies pour une croissance plus « propre » existent. Les véhicules hybrides, les véhicules électriques, la capture et la séquestration de carbone, les nouveaux carburants et naturellement toutes les énergies dites peu carbonées y compris le nucléaire. Le nucléaire n'est pas un gros mot. La France a fait le choix du nucléaire.

      Nous ne voulons l'imposer à personne, mais nous disons que dans un univers où, dans un siècle, il n'y aura plus de gaz et dans quarante ou cinquante ans, il n'y aura plus de pétrole, on ne peut pas se contenter de dire : « Le nucléaire fait peur, on n'en parle pas. » Il faut parler du nucléaire comme de toutes les autres énergies renouvelables.

       J'ajoute que la France est prête à aider tout pays qui veut se doter de l'énergie nucléaire civile. Il n'y a pas une énergie de l'avenir pour les pays occidentaux et des pays d'Orient qui ne pourraient pas y avoir accès. C'est d'ailleurs la meilleure réponse à ceux qui veulent, en violation des traités, se doter de l'arme nucléaire. Le nucléaire civil, la France est disposée à aider tout pays qui le souhaiterait à l'obtenir."

       Des messages étayés signalent que : "En France, l'emballement dans l'éolien est déraisonnable" mais cela ne suffit pas pour empêcher les promoteurs de profiter de cette opportunité. L'évolution de la politique énergétique française montre que les lobbies éoliens sont puissants partout, capable de faire nommer des ministres de l'environnement et de l'énergie acquis à l'éolien à tout prix.

      En Belgique aussi, la bonne capacité nucléaire rend l'éolien déraisonnable.

       La Belgique a organisé son Printemps (Grenelle) de l'environnement en avril 2008. Comme en France, les associations de défense du paysage contre l'éolien n'avaient pas été invitées. Ensuite un représentants a assisté à l'atelier sur les CV (Certificats Verts) mais la majorité et le rapporteur ont conclu qu'il était trop difficile de modifier les avantages octroyés. Le modérateur, supposé indépendant, est un lobby éolien camouflé.

Développement des renouvelables en Belgique

      Le développement des renouvelables est nécessaire pour remédier à l’épuisement des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel) depuis que le pic de production est atteint, ce qui est maintenant confirmé par l’augmentation du prix du diesel.

      Comment développer les renouvelables de la façon la plus efficace ? Dans cette évolution des industries de l’énergie, il faut se méfier des opportunistes qui profitent de cette nécessité pour vendre des systèmes peu efficaces (accroissement inutile de la capacité du réseau électrique, parcs éoliens on-shore peu performants pour éviter les émissions de CO2 et nuisibles au cadre de vie).

      Le capital investi dans le réseau de distribution électrique représente la moitié du capital investi dans la fourniture de l’électricité. Le projet de réseau européen (doubler les investissements du réseau) est donc ruineux. Sa seule justification est de faciliter un peu la connexion à des parcs éoliens qui entraînent une augmentation de la facture d’électricité belge estimée à 16 % pendant 15 ans (Les 8 % de l’électricité d’origine éolienne sont 3 fois plus chers, soit un coût résultant de [92 % + 8 % x 3 =] 116 %), en plus de l’augmentation liée à celle des combustibles fossiles.

       Les investissements les plus efficaces contre le réchauffement climatique sont les économies d’énergie (isolation des bâtiments, transformation des maisons pour profiter de l’énergie solaire, voitures moins énergivores, transport en commun). L’augmentation de la consommation électrique observée ces dix dernières années devrait être annulée par ces économies d’énergie, ce qui rendrait inutile les investissements augmentant la capacité du réseau.

     Le développement des renouvelables est tel que l’énergie de la plupart des nouveaux parcs d’éoliennes ne pourra pas être utilisée car ils sont au bout de la queue pour le droit d’accès au réseau qui va être saturé par d’autres renouvelables.

      En janvier 2008, l'Angleterre a décidé d'autoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires.

      Si la taxe carbone est acceptée, l'électricité nucléaire deviendra moins chère que tout autre mode de génération, quelles que soient  les distorsions des méthodes de calcul des prix.

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