Groupe d’information sur les éoliennes (La Roche-en-Ardenne)
Dossier sur les coûts et les nuisances des éoliennes
Une nouvelle phase du projet éolien a démarré le 27 août 2009.
La présentation a eu lieu le 17 septembre 2009.
Electrabel revient en force en introduisant 2 projets simultanés en septembre 2010, une technique de harcèlement des riverains et un effort ultime pour décrocher un permis avant que le nouveau cadre wallon (prêt mais retardé) interdise définitivement d'installer des éoliennes à proximité d'habitations.
28 août 2009 17 septembre 2009 1 octobre 2010 17 Juin 2011
Il semble qu’Electrabel ne va pas attendre que le Conseil d’État ait rendu son avis sur les recours et ait décidé de réintroduire le projet. Ils adoptent une tactique de harcèlement des riverains, obligés de payer des avocats pour défendre leurs droits.
Le Conseil d’État est la seule instance qui ne dépend pas des ministres promoteurs de l'éolien (dans la procédure actuelle, tous les autres recours atterrissaient sur le bureau d'un ministre ayant tous les pouvoirs sur l'industrie éolienne) et qui puisse encore défendre l'intérêt général et non celui de l'industrie éolienne.
Electrabel a fait publier l’avis d’une réunion préalable à une étude d’incidence dans le journal « Vers l’Avenir » pour réintroduire le projet ou un nouveau projet. La présentation est prévue à Beausaint (salle Mahonette) le jeudi 17 septembre à 19h30. La ville de La Roche prendra note des demandes concernant l’étude d’incidence. Les gens ont jusqu’au 2 octobre pour demander ce qui devra être traité dans l'étude d'incidence.
Electrabel a choisi de se moquer du Conseil d’État en n’attendant pas qu’il ait rendu ses conclusions sur les recours introduits à La Roche. En Europe, ceux qui ignorent les autorités de justice, comme Tapie en France ou comme ceux impliqués dans la gestion de la faillite de Fortis en Belgique, ont eu raison temporairement mais ont fini par devoir payer pour leur comportement.
Un nouveau gouvernement, où l’éolien dépend du parti écologiste, a été formé. Leur déclaration politique a parlé d’un nouveau cadre réglementaire pour les éoliennes, qui inclurait une distance minimum aux habitations plus raisonnable (les autres pays préconisent au moins 1500 m).
Les promoteurs se hâtent de pousser leurs projets avant que ce nouveau gouvernement ait eu le temps de remédier à l’anarchie actuelle dénoncée par Vent de Raison.
Un
rapport récent de la
Commission européenne confirme que le
rendement des meilleures
turbines à gaz (TG) est de 38 % (centrales capables de modifier leur
puissance en moins de 4 minutes) et que celui des centrales TGV
(Turbine-Gaz-Vapeur) est de 58 %. Les TGV peuvent aussi fonctionner
en mode turbine à gaz mais avec un rendement de 38 % ou
moindre, ce qui leur permet alors de varier leur puissance non pas
en plus d’une heure mais en 4 minutes. Les éoliennes en Wallonie ont
besoin d’un backup sûr capable de contrebalancer les variations
imprévues du vent à l’intérieur des terres (régime de vent en
rafales, plus variable que celui en mer ou à la côte). Il faut donc un backup par turbines à
gaz pendant, disons, 33 % du temps. (Estimation provisoire tant que
le réseau belge n'a pas justifié d'autres chiffres pour
l'augmentation prévue de l'éolien dans les 15 ans).
Cela permet de comparer deux systèmes :
1) Des éoliennes avec un backup de
turbines à gaz.
(a) Les éoliennes ont un taux d’utilisation de 18% avec
le dernier taux de charge calculé en Wallonie par la CWaPe. (b) Le
courant est fourni en mode TG
pendant 33% du temps, celui où il faut compenser le vent variable, et (c)
en mode TGV pendant le reste du temps, soit 49 %.
La consommation relative de gaz et donc l’émission de CO2 est
alors : 33/38 + 49/58= 0,86+0,84 = 1,71
2) Des centrales TGV à fonctionnement prévisible pendant 100 % du temps. Pas d'éolien. La consommation relative est alors 100/58 = 1,72, c'est-à-dire la même.
On conclut de cette étude simplifiée que l’éolien, dans les régions ayant des vents faibles et irréguliers, ne sert à rien. Il ne diminue pas les émissions de CO2 et il ne réduit pas la consommation de gaz. Il permet juste d’enrichir les promoteurs et ceux qui les aident, au dépens des consommateurs de courant.
En supposant que les 6 éoliennes d’Electrabel produiront 24 GWh par an pendant 15 ans, le montant total des certificats verts (CV qui valent plus de 90 €/MWh), collectés par Electrabel, se montera à 24 x 15 x 90 = 32 millions d’euros. La valeur de l’électricité intermittente produite par les éoliennes est presque négligeable, bien que Enron (auteur du plus grand scandale financier des dernières années aux USA) ait réussi à imposer une nouvelle libéralisation mondiale du marché où l’on est obligé de vendre l’électricité à la demande et celle intermittente comme si c’était la même chose et se vendait au même prix, l'éolien ayant priorité pour l'accès au réseau et le backup étant financé par le gestionnaire qui doit assurer des réserves de capacité suffisantes par des TG prêtes.
Le montant de 32 millions d’euros sera payé par un montant majoré sur les factures des consommateurs d’électricité, c'est-à-dire, par les habitants de La Roche mais aussi de Wallonie, et, tant que l’électricité n’est pas régionalisée, par les Bruxellois et les Flamands, lesquels pourraient décider de ne plus payer pour la mauvaise gestion des éoliennes wallonnes, lesquelles ne servent à rien, ni pour le comptage Kyoto, ni pour la préservation des combustibles fossiles. Un déséquilibre anormal se creuse entre la Flandre qui a un bon potentiel de vent et peu d'éoliennes et la Wallonie qui a peu de vent mais proportionnellement bien plus d'éoliennes que sa part de 25 % dans l'économie belge. L'augmentation de prix ne se voit que sur les factures industrielles qui impriment déjà un supplément de 10 % pour financer les CV. Ce supplément s'applique aussi aux particuliers mais l'influence des lobbies éoliens a réussi à le cacher. Le supplément pourrait atteindre 50 % si les plans mégalomanes d'éolien se réalisaient.
Grâce aux CV, les promoteurs disposent d’un trésor de guerre qui leur permet de désinformer sur l’éolien par une propagande omniprésente dans les médias et ailleurs. Ce bourrage de crâne est encore efficace chez les habitants (et certains politiciens) du Luxembourg belge. Il faut en effet une connexion rapide à Internet pour trouver des opinions contradictoires qui font douter du matraquage médiatique, une connexion ADSL que beaucoup de Wallons n’ont pas les moyens de se payer (environ 360 €/an).
L’indemnisation normale, quand un projet fait perdre 30 % de la valeur de l’immobilier voisin, est de compenser directement cette perte ou de verser annuellement une indemnité (ici de 4 %) pour la perte de valeur jusqu’au démontage des éoliennes.
L’indemnisation dont Electrabel est responsable pour la perte de valeur immobilière dans la partie ouest de La Roche (en supposant que, en moyenne, 100 maisons de 150 000 € sont concernées et perdent de leur valeur dans un rayon de 3 à 5 km en plus des terrains à bâtir) sera de 100 maisons x 150 k€ x 30 % x 15 ans x 4 % = 27 millions d'euros, ce qui laisse encore des bénéfices, même quand la justice aura décide de sévir contre les promoteurs. Cette répartition des indemnités de nuisance serait beaucoup plus juste que par des coopératives ou des règles curieuses favorisent les membres spéciaux et entraînent que les riverains pauvres n'ont pas les moyens d'être représentés en rapport avec les nuisances subies.
Cette carte, qui circule sans être ni authentifiée ni niée, indique un vent très faible en Wallonie par rapport à la Flandre, de 6 m/s sur les crêtes ardennaises au dessus de La Roche. Comme le vent de crête est très irrégulier, on est obligé de faire fonctionner plus souvent les centrales à gaz en mode turbine à gaz, avec un rendement diminué de (55-38)/55=) 31 %. Les éoliennes wallonnes font donc perdre de l'argent et augmentent les émissions de GES.
Quand on installe de l’éolien, le gestionnaire du réseau est obligé d’installer aussi des centrales à gaz pour fournir continuellement du courant malgré les caprices du vent. De nombreuses centrales à gaz sont en construction ou en projet, justifiées seulement par des plans volontaristes et mégalomanes pour l’éolien.
Les pétroliers, lorsqu’ils forent un puits, voudraient trouver une proportion de gaz naturel et de pétrole correspondant à la demande du marché. Mais ils trouvent plus de gaz naturel que de pétrole par rapport à ce qu'ils peuvent vendre, un fait technologique contre lequel ils ne peuvent rien, car on fore déjà là où il y a le plus de chances de trouver du pétrole au lieu de gaz naturel.
Les pétroliers ont donc trop de gaz par rapport au pétrole extrait. Ils doivent pousser à la consommation de gaz naturel et veulent donc conquérir une grosse partie du vaste marché de la fourniture d’électricité. Ils sont en concurrence avec le nucléaire. Ils doivent vendre leur gaz (qui est un sous-produit d’extraction) à un prix assez bas pour être compétitif avec le nucléaire. Ils constatent qu’il vaut mieux vendre 80 % de gaz naturel, grâce aux éoliennes, que pas du tout quand on installe du nucléaire. Un chiffre d'affaire comme celui du gaz naturel (3 Tm3 annuel de gaz vendu à 0,3 €/m3, soit 1 trillion d'euros, soit 1,5% du produit national mondial de 65 T€) permettrait de payer largement toute propagande ou toute corruption. On observe une lutte déloyale où l'on fait croire, tout en cachant celui qui est à l’origine des rumeurs répandues par les médias, que le nucléaire est plus dangereux que ce que l’on constate dans les pays industrialisés normaux, tels que l’Europe, les États-Unis et le Japon. Comme, à production de courant égale, le charbon produit plus de CO2 que le gaz , on alarme les populations avec le réchauffement climatique et on exagère le rôle du CO2.
Le choix des citoyens n’est donc pas entre le nucléaire et l’éolien, mais entre le gaz naturel (de Russie) et le nucléaire. Le nucléaire est, en France, une industrie presque exclusivement nationale. Elle est majoritairement belge (grâce à Tractebel) en Belgique. Elle apporte bien plus d’emplois que l’éolien qui n’en amène presque aucun, ni à La Roche ni en Belgique (malgré des articles de propagande répandus dans les journaux). L’éolien y fera plutôt fuir les touristes et donc les emplois qui dépendent du tourisme.
Lors de l'écroulement de l'URSS, des lobbies non identifiés ont réussi à faire voter des règlements astucieux pour favoriser l’éolien, relayés par des écologistes qui étaient d’anciens militants communistes (par exemple, Cochet en France). On soupçonne ceux à qui la manœuvre profite : les pétroliers qui sont aussi gaziers, y compris les Russes. Les principales manœuvres sont :
L'industrie de la fourniture d'électricité n'a jamais pu falsifier l'accusation que les éoliennes terrestres ne servaient à rien : du point de vue écologique, elles ne diminuent pas les émissions de CO2. Du point de vue consommation des combustibles fossiles, elles ne diminuent pas la consommation mais requièrent du gaz au lieu de nucléaire, ce qui augmente encore le émissions. Comme tous les responsables ont eu l'occasion d'étudier la problématique des éoliennes en zone résidentielle à population dense, personne ne peut plus douter que le projet européen et onusien d'installer partout des éoliennes terrestre ne soit une vaste arnaque. Depuis les enseignements rendus évidents par les causes de l'échec de Copenhague, aucun politicien, aucun parti politique, aucun dirigeant d'entreprise impliquée dans la fourniture d'électricité ne peut plus se défendre en prétextant qu'il ne le savait pas.
"Le secteur de l’énergie a toujours fourni de nombreux exemples de corruption ; mais la pression de l’Union Européenne pour réduire les niveaux de pollution au carbone a indiscutablement favorisé une mentalité de ruée vers l’or que constituent les subventions de l’Union en faveur d’énergies alternatives » conclut Jason Wright, auteur de l’étude du cabinet Kroll."
Les présidents Poutine et Medvedev ne font pas mystère de leur désir de former un cartel gazier en regroupant les républiques de l’ancienne URSS et l’Iran. Ils veulent avoir le contrôle des gazoducs vers l’Europe. C’est l’origine du conflit en Géorgie sur le trajet d’un gazoduc qui pourrait transporter le gaz de la Caspienne, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan. Une autre concurrence a lieu entre ce gazoduc européen (Nabucco) et le gazoduc russe Southstream. Si sa politique gazière (à laquelle contribue une politique éolienne aux origines inconnues) continue, l’Europe risque de se trouver à la merci de la Russie, libre d’augmenter le prix du gaz (ce qu’elle a déjà fait en Ukraine) ou d’imposer sa politique contre les principes démocratiques de l’Europe.
Electrabel confirme qu’elle présente un nouveau projet pour éviter les erreurs de procédures du précédent projet. Il n'y a pas de différences techniques, pour autant qu'on puisse en juger puisque les types d'éoliennes ne sont toujours pas précisées. Les projections montraient des éoliennes de type Repower, une société qui a appartenu à Suez-Gaz de France et qui aurait été rachetée aux dernières nouvelles par Suzlon, entreprise indienne. Le harcèlement continue puisque l'ancien projet est maintenu, forçant les riverains à de fortes dépenses pour se protéger.
La salle ne contenait que des opposants au projet mais pour différentes raisons. La salle s'opposait à ceux sur l'estrade.
Les riverains s'opposaient évidemment à la destruction de leur environnement paysager, ce qui diminuera fortement la valeur de leurs biens immobiliers. Leurs arguments sont expliqués dans des extraits de 2 lettres critiquant cette présentation avant l'étude d'incidence.
Après que le bourgmestre ait expliqué comment l'attribution à Electrabel avait été négociée, plusieurs intervenants ont expliqué que la commune aurait pu gagner de 2 à 4 fois plus d'avantages grâce à une meilleure négociation, au besoin avec d'autres promoteurs.
D'autres intervenants vantaient d'autres méthodes, comme de négocier avec des coopératives dont les organisateurs tireraient d'énormes bénéfices.
Plusieurs élus sont intervenus mais aucun d'eux ne s'est préoccupé de défendre les électeurs riverains. Bien que la ville de La Roche ne soit pas sur le même espace que le parc éolien, ce serait, dans les propositions, cette ville qui profiterait d'avantages au lieu des riverains qui sont lésés.
Tout le monde ne peut pas connaître les dessous du business de l’éolien et comprendre qu’il s’agit d’une sordide affaire commerciale. Les promoteurs prétendent faire des faveurs aux habitants en essayant de leur faire croire qu’ils seraient des bons citoyens en participant ainsi à l’amélioration de l’environnement alors que le seul effet de l’éolien est d’enrichir des promoteurs et ceux qui les aident. Pour des éolienne ayant des taux de charge inférieur à 22 %, les économies de combustible fossile et le CO2 évité s'avèrent des désinformations sciemment faussées (un "Turbinegate" semblable au "Climategate"). Sauf quelques écologistes présents, l'auditoire avait plus de maturité.La réunion a été polie. Personne ne s'est moqué ouvertement des riverains qui viennent de constater qu’on vient détruire leur environnement paysager par d’énormes constructions industrielles tournantes et bruyantes, ce qui se traduira, entre autres, par une perte de valeur de leurs biens immobiliers de l’ordre de 18 à 30%. Contrairement à d'autres réunions, aucun intervenant, intoxiqué par la propagande éolienne, n'est venu les accuser d'être des égoïstes Nimby alors qu’ils se défendent contre des promoteurs qui veulent gagner de l’argent pour un business qui n’a qu’un effet négligeable sur le climat. Les promoteurs se sont gardés de ce genre d'intervention qui aurait ajouté l’insulte à l’extorsion. Personne n'a défendu les consommateurs qui sont contraints de financer ces folies par leurs factures futures d'électricité.
Le projet se trouve placé dans une course de vitesse. Les élus ont promis, dans leur déclarations politiques, de revoir les contraintes éoliennes et d'accroître la distance minimum aux habitations mais le ministre n'est pas pressé de rédiger l'arrêté. Les nouvelles du gouvernement wallon sont inquiétantes. La section éolienne du cabinet du ministre est dirigée par celle qui dirigeait le lobby industriel chargé de faire accepter l'éolien par les autorités. Ceux qui avaient espéré que voter écolo pourrait sauvegarder la nature doivent déchanter. Les écolos sont tout autant au service des promoteurs que les autres.
La commune d'Assesse fait signer un papier par les promoteurs autorisés à présenter un projet sur sa commune. Ces promoteurs s'engagent ainsi à rembourser 256 000 euros par éolienne à la commune pour préjudice environnemental.
Comme une éolienne de 2 MW et tournant 1750 heures par an produit 3,5 GWh/an, soit 52,5 GWh sur les 15 ans de vie subsidiée, les CV rapporteront (à 90€/CV) 4,725 M€. La taxe de 256 000 € est donc de 5,4% sur le chiffre d'affaire, un taux très faible, qui pourrait être triplé, tenant compte des généreux CV que l'on fait payer aux citoyens.
Cette taxe devrait être payée à ceux qui sont lésés, qui subissent le préjudice environnemental, c'est à dire, les riverains. Il serait anormal que la commune de La Roche n'exige pas autant. L'alternative est de pas construire de parcs éoliens.
Après avoir fait réaliser une quatrième étude d’incidence, Electrabel a déposé, le 2 septembre 2010, à nouveau, sa demande de permis unique. Le Fonctionnaire technique et le Fonctionnaire délégué ont considéré que le dossier était incomplet. Electrabel doit le compléter avant qu'une enquête publique d’une durée de 30 jours soit organisée.
Electrabel se dépêche d'avancer avant que le nouveau cadre wallon (toujours retardé) empêche de construire à proximité des habitations et rende ce projet impossible. Le fait prouvé que la proximité d'une éolienne est dangereux pour la santé des riverains ne gêne nullement un société qui se prétend responsable devant la société (RSE), même si cela est en contradiction flagrante avec les principes signés.
Le bourgmestre est favorable au projet mais s'en défend. Il écrit: "Au terme de la procédure, c’est la Région, par le biais du Fonctionnaire technique et du Fonctionnaire délégué qui octroiera ou refusera le permis". Pourtant une Commune peut interdire les aménagements autour d'une usine éolienne pour en empêcher la construction.
Le projet est contesté au sein du conseil communal mais le Bourgmestre Dardenne est habitué à agir d'autorité car son parti avait eu la majorité.
Les compte rendus du Conseil communal de la Ville de LA
ROCHE-EN-ARDENNE du 30 décembre 2009.
SEANCE DU 30 DECEMBRE 2009 sont difficiles à découvrir. Le document
suivant du groupement Ensemble est perdu
dans une masse de documentation et doit devenir plus accessible aux
citoyens.
Quatrième projet Electrabel d’implantation de 6 éoliennes entre Beausaint et Vecmont
Proposition des membres du groupe 'Ensemble' de l’opposition :
Demandent dans un souci de transparence :
Le bourgmestre a confirmé que le Collège communal est favorable à l’implantation d’éoliennes à Vecmont. Aucune demande sur d’autres sites n’a été formulée. Si le projet prévu à Vecmont aboutit, le parc serait raccordé au site de transformation de Marcouray. Or, ce site de transformation, déjà renforcé par Elia, ne pourra, d'après les rédacteurs des comptes rendus, recevoir davantage d’électricité que celle fournie par les 6 éoliennes [Un autre projet est annoncé à La Roche à Ortho (Warempage)].
Les prix proposés aux propriétaires de terrains, (uniquement ceux où l'on installe des aérogénérateurs), sont toujours aussi réduits que ceux proposés en 2001 pour le premier projet d’implantation d’éoliennes, alors que les nuisances des éoliennes étaient inconnues. Les promoteurs compensent mieux les pertes des riverains, bien que toujours trop faiblement pour ceux qui subissent les nuisances directes.
Remarquons que rien n'est prévu pour indemniser ceux qui souffriront du parc de La Roche. Une maison à proximité d'aérogénérateurs devient invendable (sauf avec une décote de 40%). A cause du bruit, les personnes qui vivent à proximité auront des difficultés pour dormir, ce qui peut dégrader rapidement leurs santé (Syndrome des éoliennes de Nina Pierpont). Même ceux qui dorment encore bien parce qu'ils ont moins de 45 ans aujourd'hui risquent d'avoir des problèmes quand ils approcheront de 60 ans ou quand ils se sentiront moins bien. Il peuvent déserter leur maison et racheter une autre en un lieu non menacé par des éoliennes mais ils auront des difficultés à revendre leur maison même à prix très réduit. Dans d'autres pays, on appelle cette situation une "expropriation sans indemnités". La nouvelle réglementation devrait limiter la proximité des aérogénérateurs et c'est pourquoi Electrabel est si pressé d'avoir son permis avant qu'un règlement protégeant la santé des riverains soit appliqué.
Des interviews permettent aux citoyens d'écouter ce que des riverains pensent du bruit des éoliennes et ce qui attend les futurs riverains qui croient à ce que leur racontent des politiciens intéressés ou qui n'osent pas protester (il suffit d'écrire une lettre, éventuellement par email, pour refuser le permis de construire). Ceux qui aiment les sites naturels de La Roche en Ardenne ont aussi la possibilité de s'opposer.
Les habitants de La Roche en Ardenne risquent de voir bientôt l'affluence des mois de juin, juillet et août ressembler à celle des mois de novembre, de février et de mars. En effet, depuis que l'Internet rapide est généralisé en Flandre, à Bruxelles et en Hollande, ceux qui partiront en week-end ou pour de brèves vacances ou qui rechercheront un lieu de séjour vont consulter des sites comparant les destinations touristiques. Les sites indépendants déconseilleront les zones à usines éoliennes qui auront perdu leur caractère de nature vierge pour le tourisme vert. Quand l'environnement de La Roche et les paysages remarquables qui s'offrent aux promeneurs seront salopés par les promoteurs éoliens, et cela sans réel bénéfice écologique ou énergétique, La Roche verra sa fréquentation baisser de 10 à 60%, de quoi créer une baisse de revenu des habitants des dizaines de fois plus importante que tout ce que des taxes éoliennes ou des locations de terrains pourraient rapporter.
Les touristes en Flandre ne vont pas se promener autour des éoliennes de Zeebrugge mais ont un large choix de zones non industrialisées car la Flandre a refusé de mettre des éoliennes dans les zones touristiques et résidentielles du littoral (ou il y a pourtant beaucoup plus de vent qu'en Ardenne). La plupart des emplois au littoral , comme à La Roche aujourd'hui, sont liés, directement ou indirectement au tourisme et à l'entretien d'habitations et de gîtes pour les retraités ou de résidences secondaires pour les citadins. 'Ensemble' a le mérite de prévenir que, si les habitants de La Roche se laissent faire, une catastrophe imminente menace les emplois à La Roche et la valeur de l'immobilier.
Le gouvernement wallon prépare une nouvelle réglementation pour les parcs éoliens. Comme ceux qui s'en occupent sont des ministres écolos, on s'attend à encore plus de facilités pour autoriser encore plus d'usines éoliennes. Les organisations favorables aux éoliennes sont invitées à donner leur avis mais pas les opposants.
Quelques sites Internet donnent des informations contradictoires. Le transformateur de Marcouray peut supporter des éoliennes à Beausaint (La Roche) ou à Devantave (Rendeux) mais pas aux deux à la fois. Elia menace de renforcer cette station.
L'UNEP (programme environnemental de l'ONU) a révélé (7 juillet 2011) dans une de ses publications (page 3) que « le prix des éoliennes a chuté de 18% par mégawatt depuis les deux dernières années.» Cela aurait dû faire passer le prix des CV de 65€ à 54€ mais, confirmant la rumeur que l'éolien sert à enrichir des promoteurs au dépens des consommateurs, aucune réduction des CV n'est observée.
Appauvris par la crise financière, de plus en plus de ménages ont des problèmes pour payer leurs factures d'électricité mais cela n'a pas changé la rapacité des fournisseurs d'électricité et des lobbies éoliens. La capacité des Belges à rembourser leurs dettes, y compris les dettes de l'Etat (fédérales et régionales), diminue avec leur perte de pouvoir d'achat. La Belgique se rapproche ainsi des scénarios grecs, portugais et italiens.
Même s'il devait soudoyer les communes avec 1 million € par éolienne, un promoteur ferait encore un confortable profit déclarable puisque plusieurs moyens de soudoyer semblent légaux. Le bénéfice peut être plus important du fait qu'on ne connaît pas le prix réel de la machine appelée éolienne. Si une éolienne prête à monter est comptabilisée à 3 million € alors qu'on peut l'acheter 2 M€ en Chine, le bénéfice secret par éolienne est doublé jusqu'à un total probablement de 2 M€. Pas étonnant qu'il y ait autant de projets en Wallonie. Pas étonnant qu'aucune comptabilité des promoteurs ne soit transparente ou publiée.
Les pilotes belges qui opèrent en Lybie n'ont plus la place de s'entraîner sur le territoire belge et il semble que le ministre de la défense ait encore réduit ce terrain d'exercices à la demande des lobbies éoliens. Pas étonnant que l'on ait accusé faussement les pilotes belges de bavures, puisque l'on sait qu'ils ne peuvent plus s'entraîner convenablement.
Vu les partis aux commandes de l'aménagement du territoire, on verra encore des grands projets immobiliers combinant des usines éoliennes et des prisons. Les rumeurs disent que l'on tarde à se mettre d'accord car on discute de la façon de se partager le gâteau et du montant qui pourra être laissé au communes.
Le bourgmestre de La Roche a du démissionner pour des raisons que l'on ne comprend pas mais il se représentera en 2012, toujours partisan de l'éolien partout et à tout prix.
On continue à observer des manœuvres pour faire payer par les habitants de La Roche les travaux de voirie pour les routes d'accès aux éoliennes, routes nécessaires pour y amener les grues et les grosses pièces des éoliennes (mats et pales). Au lieu de les faire payer par les promoteurs éoliens, des projets veulent utiliser les finances de la commune, c'est à dire le patrimoine des habitants, en faisant passer ces routes comme des besoins pour le tourisme !
De la même façon que des Francophones se sont installés sur la Côte belge (Le Zoute, Le Coq sur mer), des Flamands aiment se rendre dans des régions d'Ardenne où le flamand est de plus en plus parlé, surtout pendant les vacances et les week-ends (Durbuy, La Roche). Tout cela rend ces zones plus ouvertes mais l'intolérance entretenue par des politiciens et des médias ne favorise pas la fraternisation.
Alors qu'il était assez facile de se débrouiller dans une langue étrangère, la culture moderne exige de plus en plus une connaissance parfaite de la langue. Cette exigence s'observait en France et en Angleterre, alors que la tolérance était bien meilleure au Canada ou aux Etats-Unis. Le niveau croissant d'éducation et l'élocution sans défauts des présentateurs des télévisions renforcent ces barrières. L'anglais international, avec ses fautes et ses simplifications, est nécessaire pour voyager mais, contrairement à ce qu'on espérait vers 1950, il n'a pas conquis le monde alors que la tendance à adopter des identités locales a augmenté.
Les touristes de La Roche occupent 3295 lits (information à vérifier) à La Roche en Ardenne, la plupart dans des campings. Sous réserve de confirmation, la population estivale de La Roche pourrait tripler en été (de 5000 à 15000). La Côte belge a aussi beaucoup de touristes en été mais elle a interdit toute usine éolienne sur son littoral touristique.
« Le secteur touristique wallon génère près de 60.000 emplois (équivalents temps plein) et représente 5 % du P.I.B. Il dispose d’un important potentiel de création d’emplois directs et indirects difficilement délocalisables et constitue un axe de développement économique certain. Les diverses enquêtes de fréquentation mises en oeuvre par l’Observatoire du Tourisme wallon permettent d’estimer que, chaque année, un peu plus de 9 millions de touristes visitent les sites wallons et que le secteur de l’hébergement touristique engrange 8,5 millions de nuitées. » [extrait du site Tourisme]
La majorité des emplois à La Roche sont liés, directement ou indirectement, à ce tourisme. Tout ce qui pourrait réduire le tourisme (comme une usine éolienne) serait une catastrophe pour cette industrie. Les électeurs de la commune auraient-ils la sagesse de comprendre d'où viennent leurs revenus et de protéger leur emploi ? Les télévisions et la presse wallonne continuent à faire croire que le renouvelable (c'est à dire l'éolien) est utile et même indispensable pour continuer à avoir de l'énergie et à nous cacher que le développement éolien en Wallonie va doubler la facture d'électricité des Wallons sans réduire la consommation de combustible fossile. Mais tout mensonge n'a qu'un temps.
On attend une décision du conseil d'Etat qui, même si elle retardait le parc éolien de La Roche, n'empêchera pas la continuation du harcèlement par des nuées de promoteurs avec ce projet et d'autres, tout aussi inutiles. Il faudrait qu'une autorité interdise ce harcèlement, classe la Roche comme site touristique où les éoliennes sont interdites, ou que l'on contrôle comment les autorisations sont accordées. Le prix des maisons et des terrains monterait si les investisseurs avaient la garantie que la maison qu'ils achètent ou qu'il construisent ne pourrait plus perdre 40% de sa valeur si un promoteur s'avisait de placer une usine éolienne dans son champ visuel ou sonore.